Légumes incendiés quelques heures après la vidéo de Madou Konaté
Après avoir vu la vidéo, nous sommes allés sur le terrain pour nous imprégner des réalités. Même si à notre arrivée à 13 heures, les légumes étaient déjà incendiés, on pouvait quand même identifier sur place, des choux pommes, du poivre … « Ce matin, beaucoup de gens ont visité le lieu, mais après, ils ont brûlé les légumes qui étaient déjà pourris », nous laisse entendre un jeune assis non loin de ladite localité. Selon les témoignages de ce jeune, c’est l’État, à travers la police, qui a incendié ces légumes.
À qui la faute ? Le Gouvernement ou ceux qui déversent ces produits au niveau des dépotoirs ?
Les commentaires vont bon train sur les réseaux sociaux. Si certains accusent les gouvernants d’être les fautifs, d’autres trouvent ceux qui déversent ces légumes sur les tas d’ordures responsables. L’État n’a-t-il pas de contrôleurs ? Pourquoi ne pas exiger aux commerçants la destruction de tous les produits pourris, y compris les légumes ? Pourquoi les commerçants, eux aussi, ne détruisent pas ces légumes au lieu de les déverser au niveau des dépotoirs ? Voilà des questions que nous nous posons. Ce qu’il faut dire, l’État a failli et ne peut être que le coupable dans cette affaire. Il pouvait, s’il était organisé, prévoir des solutions à tous ces problèmes.
Les services d’hygiène et l’association des consommateurs interpellés
La vente de ces produits pourris constitue un grand danger pour la santé publique. Ces légumes sont-ils contrôlés dans les marchés avant leur vente par les services d’hygiène ? Ce n’est pas évident. Pourtant la plupart des familles de la capitale malienne s’approvisionnent en légumes dans ces marchés et avec ces commerçantes détaillantes. Quant à l’association des consommateurs, si elle travaille pour le bonheur des consommateurs, elle doit pleinement jouer son rôle pour exiger à l’État le contrôle de ces légumes avant leur vente.
Chacune de ces deux structures doit pleinement jouer son rôle pour ne pas exposer les consommateurs maliens aux maladies à travers la consommation d’aliments pourris.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS