En vue de décanter le sujet polémique, voire de clarifier, pour la deuxième fois, la vision des commerçants sur l’actualité dominante, les membres des organisations faitières s’étaient rassemblés. De prime abord, les participants à la réunion trouvent normal que les autorités du pays adoptent un plan de crise visant à diminuer les risques liés à la pandémie du coronavirus. Une maladie épidémiologique qui continue de faire des ravages à travers le monde. Pour eux, le plan de crise doit être une proposition partagée par de nombreux acteurs, notamment ceux des commerçants détaillants. Comme condition, les participants à la réunion plaident pour le sursis de toute fermeture des marchés. Ce avant les mesures d’accompagnement de la part du Gouvernement à l’instar des pays frontaliers du Mali.
Pour la circonstance, les membres des organisations faitières des commerçants détaillants ont proposé la suspension du paiement des impôts et des taxes pour l’année courante (2020).
Pour la fermeture des marchés, ils proposent de suspendre tout paiement de facture d’électricité et de l’eau durant quatre (4) mois. De concert, les acteurs des organisations faitières proposent au Gouvernement l’accompagnement de l’État dans le paiement des loyers des boutiques, voire des magasins.
Au Gouvernement, ils demandent la sécurisation des marchés. Les participants ont également sollicité l’attribution du reste des anciens bâtiments administratifs qui se trouvent dans le grand marché. Selon un responsable syndical, ces propositions restent comme condition d’adhésion des commerçants maliens à la politique de fermer à partir de 16H jusqu’à 5H du matin, les marchés du pays. « Nous ne respectons pas cette mesure gouvernementale sans les mesures d’accompagnement des autorités du pays », nous confie-t-il.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS