Mali : le FSD dénonce le projet d’organiser des législatives dans régions de Taoudéni, Ménaka et autres.

Alors que l’équation des élections législatives de 2020 n’est pas encore résolue,  le ministère de l’administration territoriale  initie un projet  de mise en place des autorités intérimaires et de préparation de l’élection des députés à l’Assemblée nationale  dans les régions de Taoudéni et de Ménaka d’une part et dans les cercles de Almoustrat et de Achibogho.

Cette démarche du gouvernement  aussitôt annoncée a été dénoncée et rejetée purement et simplement par le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD).  « Nous sommes étonnés », a-t-il fait remarquer  les responsables du FSD.  Cette plateforme de partis  et de mouvements politiques d’opposition  indique que cette  démarche susmentionnée du Gouvernement est  « en contradiction totale avec la Constitution, les décisions de la Cour constitutionnelle et la Loi électorale en vigueur qui fixe non seulement le nombre des députés à l’Assemblée nationale, mais aussi les modalités de renouvellement de cette institution dans son intégralité ».

C’est pourquoi, déplore le FSD,  le gouvernement,  en  envisageant l’organisation de l’élection des députés dans les nouvelles régions  du nord, exclut  les autres régions nouvellement opérationnalisées par les nominations des gouverneurs.  « Le Gouvernement viole le principe  constitutionnel d’égalité des citoyens devant la loi  et la loi électorale qui dispose que l’Assemblée nationale est intégralement renouvelée », dénonce le FSD, ajoutant qu’aucune élection des députés n’est possible  dès lors que l’élection des députés en cours est sensée se dérouler sur toute l’étendue du territoire nationale.    Et cette plateforme politique d’opposition de poursuivre que  ce projet du gouvernement  crée d’autres problèmes politiques et institutionnels, des types différents de citoyens  et ainsi que les conditions de partition  à terme, du Mali.

Sans surprise, le FSD  a déclaré son opposition à une  telle démarche en la qualifiant de « véritable provocation », qui viole les lois de la République, la Constitution et le principe de l’égalité des citoyens.  Toutefois, il  en a appelé  «  au sens de responsabilité du gouvernement afin qu’il abandonne sans délais cette démarche qui porte des germes de futures crises institutionnelles et politiques ».

Articles associés