Pourtant, rien n’était gagné d’avance, tant le chemin était parsemé d’embuches. Il faut se souvenir qu’avant sa nomination à la tête du gouvernement, les élections législatives avaient été reportées à deux reprises pour diverses raisons. Mais avec détermination et envers et contre tous, le chef du gouvernement, Dr. Boubou Cissé, a réussi la prouesse d’organiser les élections, et il réussit ainsi là où beaucoup de ses prédécesseurs ont échoué.
Sur le plan purement organisationnel du scrutin, les observateurs ont noté une amélioration au second tour par rapport au premier tour où beaucoup d’insuffisances ont été relevées dans certaines localités du pays.
Ainsi, selon la Mission d’observation électorale (MOE) de la Synergie des organisations de la société civile et de la CNDH, le matériel électoral était au complet dans 98,2% des bureaux de vote. Dans l’ensemble, les bureaux de vote observés par la MOE ont ouvert à l’heure soit 98%.
La synergie a également noté des améliorations sur les mesures sanitaires. « Dans 79,58% des bureaux observés, le personnel exige le lavage des mains et 65% des bureaux de vote respectent la distance réglementaire de 1 mètre au moins », indique dans un communiqué la Synergie des organisations de la société civile.
En dépit d’un environnement extrêmement difficile, le Premier ministre, Dr. Boubou Cissé, maintient le cap entre courtoisie et fermeté. Selon les observateurs de la vie politique nationale, le pragmatisme de Dr. Boubou Cissé se mesure à sa détermination d’honorer la mission à lui confiée par le président de la République.
Le seul point noir dans l’organisation des élections est le rapt du chef de file de l’Opposition, Soumaïla Cissé, qui reste à ce jour entre les mains de ses ravisseurs. Toute chose qu’il faut déplorer.
Dans un communiqué, le Premier ministre et son gouvernement ont assuré travailler d’arrache-pied à la libération du président du parti de la poignée de main.
Abdrahamane SISSOKO
Source : Le Wagadu