Comme se comporterait tout Chef de famille, il va vouloir sortir de sa chambre pour essayer de dialoguer avec les policiers qui sans ménagement lui tirent deux grenades à bout portant. Une de ces deux grenades a atterri sur son lit. Le sexagénaire suffoque en inhalant les gaz toxiques et tombe aussitôt en syncope. En voulant le transporter vers l’hôpital « Mères-Enfants Le Luxembourg » pour des soins, la cause était déjà entendue. Puisqu’en arrivant dans le centre hospitalier, les médecins ne pouvaient que confirmer l’irréprable. M. Sidibé sera entteré ce jour mercredi 06 mai chez lui au Badialan. Que s’est-il passé pour que l’on en arrive à cette extrémité. ?
D’après les sources qui ont contacté la Rédaction de votre hebdomadaire « Le Pélican », tout part d’un simple rassemblement nocturne de personnes devant une famille endeuillée à Tomikorobougou en face du Groupement Mobile de Sécurité (GMS). Comme il est de coutume au Mali, même après l’enterrement, parents, proches et amis continuent de se réunir dans la famille du défunt pour la consoler.
C’était le cas avant-hier à Tomikorobougou et les gens étaient calmement assis devant la porte du défunt, chaleur et coupure d’électricité oblige. Informés, des policiers se positionnent manu militari pour les contraindre de de se disperser. Il s’en est suivi des accrochages et des courses-poursuites. Les jeunes de Tomikorobougou ont alors cherché du renfort auprès de leurs camarades des quartiers voisins. Il eut des accrochages. Des jeunes se cherchant arrivent chez M. Sidibé. Et la suite sera fatale pour lui. Que son âme repose en paix !
Toutefois, il est grand temps que les Forces de Sécurité changent de méthode, pour ne pas davantage heurter la sensibilité de populations déjà à bout de souffle. Nous avons, plus que jamais, besoin d’accalmie que de violences dans ce pays très meurtri. Notamment, à l’heure où toutes les tensions sont exacerbées pour multiples raisons. Que les autorités concernées prennent désormais toutes leurs responsabilités afin d’éviter que de telles bavures ne se reproduisent !
La Rédaction du journal « Le Pélican »