LA DEMISSION DE TIMBINE SOUHAITEE : Au nom du « père », du « frère » et de la patrie.

Pour résoudre la crise socio-politique que connait notre pays, les dissolutions de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle reviennent régulièrement dans les propositions de solution. Pour faciliter la tâche au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, Moussa Tembiné, le président de l’Assemblée nationale, devrait accepter de démissionner. Au nom du « père » (IBK), du « frère » (Karim) et de la patrie en danger.
Depuis trois semaines, notre pays est plongé dans une crise socio-politique liée aux problèmes d’emploi, de santé, d’éducation et de sécurité. Mais l’élément catalyseur de cette crise a été la proclamation par la Cour constitutionnelle des résultats des dernières élections législatives. La Cour constitutionnelle a inversé les résultats proclamés par le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation dans plusieurs circonscriptions électorales.
Le Mouvement du 5-Juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) formé de partis politiques et d’associations dénonce la mauvaise gouvernance et demande la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, depuis le 5 juin 2020. Des milliers de Maliens ont participé aux deux rassemblements du M5-RFP du 5 juin et du 19 juin 2020.
En plus du président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, les deux personnalités qui cristallisent aujourd’hui la colère des contestataires sont le « président » de la Cour constitutionnelle, Manassa Danioko, et Moussa Tembiné, président de l’Assemblée nationale qui a été repêché par la Cour constitutionnelle en Commune V du district de Bamako.
Pour la résolution de cette crise socio-politique, la dissolution de ces deux institutions revient régulièrement dans les propositions de solution. Pour baisser la tension socio-politique, quatre membres de la Cour constitutionnelle ont démissionné, la semaine dernière.
Dans cette même logique, le président de l’Assemblée nationale, Moussa Tembiné, devrait accepter de  démissionner vu les conditions de son élection en Commune V de Bamako. En le faisant, il se sacrifierait pour IBK, que lui-même avait qualifié de  « deuxième père » le jour de son élection au Perchoir.
Sa démission adoucirait la position beaucoup de contestataires. Ce qui augmenterait certainement les marges de manœuvre du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. De toute façon, l’organisation d’élections législatives partielles fait partie des propositions de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) pour sortir notre pays de cette crise socio-politique. Comme pour dire que Moussa reste un Timbiné mal perché à Bagadadji.

Abdrahamane Diamouténé

Source : Indicateur du Renouveau

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