ÉDITORIAL : IL FAUT ENFIN SE DÉCIDER. DEPUIS LA CHUTE D’IBRAHIM BOUBACAR KEITA, LE MALI NE SAIT ENCORE EXACTEMENT SA DESTINATION. ET TOUT PARAÎT TOURNER EN ROND [Éditorial]

Existerait-il encore d’autres blocages internes, sur la mise en place des organes dirigeants de la transition ?
Voilà la question qui mérite aujourd’hui d’être posée.
En effet, c’est depuis le mardi 18 Août, que militaires ont renversé le régime IBK.
Ils ont été applaudis et acclamés par la grande majorité des maliens, vivant au pays et dans la diaspora.
Cela a donné l’assurance aux militaires au pouvoir, devenus le Comité National pour le Salut du Peuple, en abrégé, CNSP.
Dans cet esprit, ils ont pris l’initiative de consulter tout le monde.
L’organisation, dans un premier temps, des assises pour le choix des termes de références (DTR) des Réflexions sur la transition. C’était du 5 au 6 septembre.
Ensuite, l’organisation des concertations sur le contenu de la transition du 10 au 12 septembre.
Ils répondront à l’invitation de la CEDEAO à Accra au Ghana, pour exposer sur les mécanismes de la transition. Rencontre au cours de laquelle, la CEDEAO est restée ferme sur ses principes. La remise du pouvoir aux civils. Autrement dit, une transition dirigée par un président civil et un premier ministre, lui aussi civil.

Et depuis leur retour du Ghana, rien ne semble bouger.
Les militaires ne donnent pas trop l’impression d’un pouvoir militaires. Pas de fermeté dans leus différentes prises de décisions. Pas de rigueur militaire dans leurs démarches.
Ils se comportent exactement comme des civils politiques au pouvoir.
Ils font trop de concertations, et cela risquerait de les glisser complètement sur le terrain des politiciens. Un terrain hautement glissant !

Qu’est ce qui ne va pas en réalité et qui pourrait justifier l’absence du pouvoir de transition ?

C’est vrai que les opinions sont diverses sur le sujet de la transition, mais le Mali a urgemment besoin d’avoir un pouvoir pour le gérer.

Il est a noter que le régime IBK, avant sa chute, a passé plus de trois mois, sans gouvernement.
Les militaires du CNSP devrait normalement, clairement se décider. Soit, ils optent pour la gestion du pays, et ils l’assument pleinement. Ou soit, ils optent pour la remise du pouvoir aux civils, et là aussi, ils l’assument sans ambiguïté.

Rien ne bouge !
Alors la CEDEAO leur a donné un délai, pour préciser leur décision.
Toute chose qui pourrait entraîner, soit la levée de toutes les sanctions de l’embargo. Soit, le renforcement des sanctions de l’embargo.

Il faut faire vite !
Le Mali est une grande nation qui est pleine de grandes compétences, tant politiques, que technocrates. Il faut explorer dans ce sens, et opérer le choix du Président et du Premier Ministre de la transition.

Cela pourrait beaucoup soulager les opérateurs économiques dont les affaires sont bloquées.
Quant à la population, en général, irait librement à ses activités quotidiennes.

Il faut enfin se décider !

La Rédaction

Mandeinfos.com

Articles associés