Sur le plateau de Africable Télévision le lundi dernier, Dr Choguel Kokalla Maïga s’est largement exprimé sur la situation politique en mettant l’accent sur la relation entre le M5-RFP et le CNSP d’ une part et sur le climat entre les différentes composantes du mouvement d’autre part. De son avis, il y a une réelle ambiguïté dans le comportement des militaires : ‘’ Jusqu’à présent nous n’avons pas encore vu la Feuille de route de la transition. Même à propos de l’ancien président de la République, ils (les militaires) ont dit qu’il a démissionné, personne n’a vu sa lettre de démission. Normalement et juridiquement, les hautes juridictions, soit la Cour Suprême ou la Cour Constitutionnelle devait constater la « vacance du pouvoir ». Cela n’a pas été fait jusqu’à présent ».
Parlant du climat au sein du M5-RFP, il dira qu’il fera le nécessaire pour dire la vérité et rien que la vérité : ‘’ j’ai remarqué depuis longtemps dans ce pays que les gens n’aiment pas la vérité. À chaque situation, ils colmatent des trucs pour cacher la vérité, je suis convaincu que toute chose qui se fait sur fond de mensonge et de trahison, ne perdure pas’’.
Cela dit, Choguel a estimé qu’il avait décidé de ne plus parler mais face à la forte demande de la population il a dérogé à cette règle.
‘’ Pour que les Maliens comprennent, il faut rappeler ce qui a été dit au départ. La première revendication était que l’ancien président et son régime démissionnent parce qu’ils ont échoué. Quant il (IBK) venait au pouvoir, il y avait l’insécurité résiduelle à Kidal. En 2020 trois quarts (3/4) du Mali échappent au contrôle du Gouvernement. On a dit que si on continue sur cette lancée, le Mali risquerait de disparaitre avant la fin de son mandat. C’était notre premier argument. On avait également constaté que le Mali a quitté le système démocratique pour instaurer une oligarchie ploutocratique ‘’, a indiqué Dr Choguel Kokalla Maïga. Il a expliqué qu’après cette étape, il était également question d’aller vers un véritable changement afin de prendre en compte toutes les aspirations du pays sur le plan sécuritaire, social, politique et économique : ‘’ le M5-RFP , c’est environ 400 partis politiques et associations réunis. Il y avait tout le monde : des communistes en passant par les démocrates, les républicains, jusqu’aux religieux conservateurs , tous se sont réunis parce que le Mali allait disparaître . Aujourd’hui je peux affirmer qu’il n’y a aucun problème au sein du M5-RFP. Nous sommes en train de planifier d’autres stratégies. Celui qui ne se reconnaît pas dans le mouvement peut partir ‘’.
En ce qui concerne les relations entre le M5-RFP et le CNSP, Dr Choguel indique qu’il mentirait en soutenant que tout est parfait : ‘’ nous rappelons que c’est nous qui avons demandé le départ du chef de l’Etat. En un moment on avait même soutenu qu’il peut rester à son poste tout en se mettant à l’écart de la gestion du pays. Il a refusé. Le mouvement de protestation est arrivé à un niveau où, même si le CNSP n’avait pas « parachevé » le mardi, le travail, IBK allait partir au plus tard le samedi. Le jour du coup d’état, ils ont déclaré qu’ils vont mettre en place une transition politique civile. En second point, ils ont arrêté l’ancien Président et ses proches sans leur faire du mal ; j’ai apprécié cet acte de non-violence. Nous (…)
Par Mahamane TOURE
Source: NOUVEL HORIZON
Parlant du climat au sein du M5-RFP, il dira qu’il fera le nécessaire pour dire la vérité et rien que la vérité : ‘’ j’ai remarqué depuis longtemps dans ce pays que les gens n’aiment pas la vérité. À chaque situation, ils colmatent des trucs pour cacher la vérité, je suis convaincu que toute chose qui se fait sur fond de mensonge et de trahison, ne perdure pas’’.
Cela dit, Choguel a estimé qu’il avait décidé de ne plus parler mais face à la forte demande de la population il a dérogé à cette règle.
‘’ Pour que les Maliens comprennent, il faut rappeler ce qui a été dit au départ. La première revendication était que l’ancien président et son régime démissionnent parce qu’ils ont échoué. Quant il (IBK) venait au pouvoir, il y avait l’insécurité résiduelle à Kidal. En 2020 trois quarts (3/4) du Mali échappent au contrôle du Gouvernement. On a dit que si on continue sur cette lancée, le Mali risquerait de disparaitre avant la fin de son mandat. C’était notre premier argument. On avait également constaté que le Mali a quitté le système démocratique pour instaurer une oligarchie ploutocratique ‘’, a indiqué Dr Choguel Kokalla Maïga. Il a expliqué qu’après cette étape, il était également question d’aller vers un véritable changement afin de prendre en compte toutes les aspirations du pays sur le plan sécuritaire, social, politique et économique : ‘’ le M5-RFP , c’est environ 400 partis politiques et associations réunis. Il y avait tout le monde : des communistes en passant par les démocrates, les républicains, jusqu’aux religieux conservateurs , tous se sont réunis parce que le Mali allait disparaître . Aujourd’hui je peux affirmer qu’il n’y a aucun problème au sein du M5-RFP. Nous sommes en train de planifier d’autres stratégies. Celui qui ne se reconnaît pas dans le mouvement peut partir ‘’.
En ce qui concerne les relations entre le M5-RFP et le CNSP, Dr Choguel indique qu’il mentirait en soutenant que tout est parfait : ‘’ nous rappelons que c’est nous qui avons demandé le départ du chef de l’Etat. En un moment on avait même soutenu qu’il peut rester à son poste tout en se mettant à l’écart de la gestion du pays. Il a refusé. Le mouvement de protestation est arrivé à un niveau où, même si le CNSP n’avait pas « parachevé » le mardi, le travail, IBK allait partir au plus tard le samedi. Le jour du coup d’état, ils ont déclaré qu’ils vont mettre en place une transition politique civile. En second point, ils ont arrêté l’ancien Président et ses proches sans leur faire du mal ; j’ai apprécié cet acte de non-violence. Nous (…)
Par Mahamane TOURE
Source: NOUVEL HORIZON