Après deux semaines de mise sous embargo du village de Farabougou où vivent 3 000 âmes, la préoccupation immédiate devrait être comment y mettre un terme. Les négociations infructueuses menées depuis le début de cette crise par les autorités traditionnelles de la zone s’inscrivent dans ce cadre.
Mais, après deux semaines de surplace, Farabougou est devenu un véritable guêpier pour les Forces de défense et de sécurité. Le dynamitage de l’unique pont menant au village est illustratif que la horde macabre a pris une longueur d’avance, elle a l’avantage du terrain. Il revient aux militaires formés pour faire la guerre de résoudre cette équation complexe.
Le second piège, c’est celui qui plane sur l’unité nationale. Parce qu’un Peulh a trouvé la mort, probablement exécuté par les villageois, que cette mort doit être vengée au prix d’un siège gaillardement monté par des jihadistes lourdement armés. Aucune loi en République du Mali n’autorise des exécutions sommaires. L’article 1er de la Constitution dispose : ‘’la personne humaine est sacrée et inviolable.
Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne’’. Cette disposition s’applique à tout le monde, y compris aux aventuriers égarés sur le territoire malien au nom du jihad ou aux fins de narcotrafic.
Une analyse froide de la situation donnerait ceci : les villageois de Farabougou ont tué un des nôtres, nous (les Peulh armés de la Katiba de Amadou Kouffa) allons leur rendre gorge par un siège qu’ils se raconteront de père à fils. Le tour est joué : le conflit oppose, cette fois-ci, clairement les Peulh et les autres. Conséquence : ces assaillants accréditent la thèse que les jihadistes sont des Peulh et que ceux qu’ils viennent défendre sont leurs alliés. Et en le faisant croire, c’est l’unité nationale qui volerait en éclats. Parce qu’en procédant de la sorte, c’est une rupture immédiate et presqu’irrémédiable de confiance. Adieu les relations de bon voisinage et même de cousinage à plaisanterie, parce que des psychopathes saisissent toutes les occasions pour semer les graines de la discorde. Maliens de toutes les ethnies, plus que jamais, il faut être vigilant, il faut mettre la raison, avant l’émotion… Sous peine de parachever ce que les jihadistes ont commencé.
PAR BERTIN DAKOUO
Source : INFO-MATIN
Mais, après deux semaines de surplace, Farabougou est devenu un véritable guêpier pour les Forces de défense et de sécurité. Le dynamitage de l’unique pont menant au village est illustratif que la horde macabre a pris une longueur d’avance, elle a l’avantage du terrain. Il revient aux militaires formés pour faire la guerre de résoudre cette équation complexe.
Le second piège, c’est celui qui plane sur l’unité nationale. Parce qu’un Peulh a trouvé la mort, probablement exécuté par les villageois, que cette mort doit être vengée au prix d’un siège gaillardement monté par des jihadistes lourdement armés. Aucune loi en République du Mali n’autorise des exécutions sommaires. L’article 1er de la Constitution dispose : ‘’la personne humaine est sacrée et inviolable.
Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne’’. Cette disposition s’applique à tout le monde, y compris aux aventuriers égarés sur le territoire malien au nom du jihad ou aux fins de narcotrafic.
Une analyse froide de la situation donnerait ceci : les villageois de Farabougou ont tué un des nôtres, nous (les Peulh armés de la Katiba de Amadou Kouffa) allons leur rendre gorge par un siège qu’ils se raconteront de père à fils. Le tour est joué : le conflit oppose, cette fois-ci, clairement les Peulh et les autres. Conséquence : ces assaillants accréditent la thèse que les jihadistes sont des Peulh et que ceux qu’ils viennent défendre sont leurs alliés. Et en le faisant croire, c’est l’unité nationale qui volerait en éclats. Parce qu’en procédant de la sorte, c’est une rupture immédiate et presqu’irrémédiable de confiance. Adieu les relations de bon voisinage et même de cousinage à plaisanterie, parce que des psychopathes saisissent toutes les occasions pour semer les graines de la discorde. Maliens de toutes les ethnies, plus que jamais, il faut être vigilant, il faut mettre la raison, avant l’émotion… Sous peine de parachever ce que les jihadistes ont commencé.
PAR BERTIN DAKOUO
Source : INFO-MATIN