Après un premier débrayage de 3 jours (du 18 au 20 novembre 2020 et un second de 5 jours (du 14 au 18 décembre 2020), l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) a repris ce lundi 21 décembre 2020 les négociations avec le Gouvernement de la Transition. Ce qui est de bon augure. Mais la Principale Centrale syndicale des travailleurs du Mali menace d’observer une nouvelle grève si in fine un accord ne parvenait à être conclu entre les deux parties.
L’UNTM exige du Gouvernement la satisfaction de plusieurs points dont entre autres : l’éradication des disparités dans les conditions des travailleurs par létablissement de la justice sociale ; la fin du calvaire des compressés à travers le paiement de leurs droits ; l’octroi aux partants volontaires à la retraite sans exception du droit à la pension ; l’octroi du bénéfice de la prolongation des âges de départ à la retraite selon les catégories A, B2, B1 et C ; le Recrutement de 8600 jeunes diplômés dans les fonctions publiques par an, pendant 5 ans ; la normalisation de la carrière administrative des recrutés divers de l’enseignement, des catégories D-E de la fonction publique de l’Etat ; l’intégration des contractuels payés sur fonds propres des hôpitaux;
la libération des domaines fonciers de l’ORTM et de l’IER illégalement occupés ; la transposition dans le secteur privé des augmentations de salaires obtenues en 2014 et 2019; l’éradication des violations de la liberté syndicale dans les services publics para- publics et privés notamment, à l’INPS, à la CMSS, SOMISY SA à SYAMA et à l’ambassade du Mali aux USA ; la suspension immédiate des activités des Bureaux de Placement privés ; l’adoption des lois et décrets sur lOCLEI ; la mise en place de mesures et de structures appropriées pour la relance du chemin de fer ; l’indemnisation des travailleurs victimes de la crise au Mali depuis 2012; le règlement intégral des droits des travailleurs licenciés de l’AZI-SA ; les mesures immédiates pour réduire la cherté de vie; la prise en charge sociale et économique des travailleurs victimes des conséquences de la pandémie de COVID-19 (Hôtel de lamitié etc.).
S’il est une évidence que l’Etat malien n’est pas en mesure de satisfaire lensemble de ces doléances de lUNTM, il est aussi une obligation pour le Gouvernement de Transition de demeurer, de façon sincère, à l’écoute de la Principale Centrale syndicale afin de pouvoir trouver des solutions idoines à celles qui sont possibles. Cela passe nécessairement par le dialogue constructif : la seule alternative pour l’apaisement du climat sociopolitique.
Lors des deux premières grève de l’UNTM, les Impôts, Douanes, Banques, Services de Santé, le Trésor, les Banques et Institutions financières ainsi que tous les services publics de l’Etat ont scrupuleusement observé le mot dordre de lUNTM. Les conséquences économiques sont désastreuses : on estime à des centaines de milliards FCFA de pertes. Cette réalité, les Autorités de la Transition doivent la comprendre afin déviter dautres confrontations. S’y ajoutent un contexte sécuritaire très pourri et une crise sanitaire sans précédente que connaît hélas notre pays.
Le dialogue sociopolitique s’impose à notre pays d’autant que les réformes majeures attendues, dont : la refondation de l’État ; la relecture de la charte des partis politiques ; la révision de la constitution et celle du code électoral telles que prévues dans le document du dialogue national inclusif (DNI), ne seront que de vains mots sans la participation réelle de l’ensemble du corps social, c’est-à-dire : les partis politiques, les syndicats et des mouvements de la société civile.
L’heure est certainement bien grave ! Les Autorités de la Transition, en l’occurrence le Gouvernement, ne doivent pas l’ignorer. Ils doivent illico presto aller dans le sens d’un apaisement du Front sociopolitique. Cela est indispensable sinon, il y a mille chances que la Transition échoue. Ce qui n’est pas souhaitable tant c’est le Mali même qui risque de s’écrouler.
Gaston Traoré
Source: mandeinfos.com
L’UNTM exige du Gouvernement la satisfaction de plusieurs points dont entre autres : l’éradication des disparités dans les conditions des travailleurs par létablissement de la justice sociale ; la fin du calvaire des compressés à travers le paiement de leurs droits ; l’octroi aux partants volontaires à la retraite sans exception du droit à la pension ; l’octroi du bénéfice de la prolongation des âges de départ à la retraite selon les catégories A, B2, B1 et C ; le Recrutement de 8600 jeunes diplômés dans les fonctions publiques par an, pendant 5 ans ; la normalisation de la carrière administrative des recrutés divers de l’enseignement, des catégories D-E de la fonction publique de l’Etat ; l’intégration des contractuels payés sur fonds propres des hôpitaux;
la libération des domaines fonciers de l’ORTM et de l’IER illégalement occupés ; la transposition dans le secteur privé des augmentations de salaires obtenues en 2014 et 2019; l’éradication des violations de la liberté syndicale dans les services publics para- publics et privés notamment, à l’INPS, à la CMSS, SOMISY SA à SYAMA et à l’ambassade du Mali aux USA ; la suspension immédiate des activités des Bureaux de Placement privés ; l’adoption des lois et décrets sur lOCLEI ; la mise en place de mesures et de structures appropriées pour la relance du chemin de fer ; l’indemnisation des travailleurs victimes de la crise au Mali depuis 2012; le règlement intégral des droits des travailleurs licenciés de l’AZI-SA ; les mesures immédiates pour réduire la cherté de vie; la prise en charge sociale et économique des travailleurs victimes des conséquences de la pandémie de COVID-19 (Hôtel de lamitié etc.).
S’il est une évidence que l’Etat malien n’est pas en mesure de satisfaire lensemble de ces doléances de lUNTM, il est aussi une obligation pour le Gouvernement de Transition de demeurer, de façon sincère, à l’écoute de la Principale Centrale syndicale afin de pouvoir trouver des solutions idoines à celles qui sont possibles. Cela passe nécessairement par le dialogue constructif : la seule alternative pour l’apaisement du climat sociopolitique.
Lors des deux premières grève de l’UNTM, les Impôts, Douanes, Banques, Services de Santé, le Trésor, les Banques et Institutions financières ainsi que tous les services publics de l’Etat ont scrupuleusement observé le mot dordre de lUNTM. Les conséquences économiques sont désastreuses : on estime à des centaines de milliards FCFA de pertes. Cette réalité, les Autorités de la Transition doivent la comprendre afin déviter dautres confrontations. S’y ajoutent un contexte sécuritaire très pourri et une crise sanitaire sans précédente que connaît hélas notre pays.
Le dialogue sociopolitique s’impose à notre pays d’autant que les réformes majeures attendues, dont : la refondation de l’État ; la relecture de la charte des partis politiques ; la révision de la constitution et celle du code électoral telles que prévues dans le document du dialogue national inclusif (DNI), ne seront que de vains mots sans la participation réelle de l’ensemble du corps social, c’est-à-dire : les partis politiques, les syndicats et des mouvements de la société civile.
L’heure est certainement bien grave ! Les Autorités de la Transition, en l’occurrence le Gouvernement, ne doivent pas l’ignorer. Ils doivent illico presto aller dans le sens d’un apaisement du Front sociopolitique. Cela est indispensable sinon, il y a mille chances que la Transition échoue. Ce qui n’est pas souhaitable tant c’est le Mali même qui risque de s’écrouler.
Gaston Traoré
Source: mandeinfos.com
