Dans un manifeste publié la semaine dernière, le leader naturel et charismatique du peuple, l’Imam Mahmoud Dicko brise le silence et se démarque de la gestion chaotique du pays par la junte militaire du CNSP, qui ont pris goût au pouvoir et espèrent même prolonger, voire confisquer le pouvoir, cela après avoir détourné le combat du peuple malien à travers le M5-RFP, pour assurer les arrières d’IBK et sa famille.Face à ses dérives dictatoriales et vu la situation actuelle du pays : militarisation à outrance, qui interpelle tout bon citoyen. L’Imam Dicko a jugé nécessaire de tenir le langage de la vérité aux autorités de la transition après une longue période de réserveà travers un manifeste dans lequel, il fustige la gestion de la transition et il promet de s’engager personnellement pour contribuer à la construction d’un nouveau pacte républicain entre tous les acteurs maliens. L’homme de Dieu va-t-il s’essayer sur le ring politique ? Rien n’est moins sûr. Le divorce est-il consommé entre Badalabougou et Kati ?
« Coup d’Etat sans procès… »
Aujourd’hui, le peuple malien souffre, les perspectives s’amenuisent de jour en jour. De 1992 à nos jours, tous les combats du peuple malien ont été détournés par des pseudos démocrates ou hommes d’Etat. Le peuple n’a jamais exercé le pouvoir réel ou diriger réellement le pays comme le stipule la Constitution malienne et la démocratie multipartiste avec son corollaire de tripatouillage électoral. D’où l’instabilité institutionnelle avec des mutineries et des coups d’Etat insensés. Le dernier épisode en date du 18 août 2020, pour échapper à la justice (verdict populaire) et éviter que le pouvoir ne tombe entre les mains du mouvement contestataire du M5-RFP, le cerveau protecteur du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, avec la ruse, a transféré délibérément le pouvoir à un groupe de jeunes colonels, acquis à sa cause, avec à sa tête le colonel major AssimiGoïta : leur mission principale, prendre le pouvoir en le gardant, protéger le patron des services de renseignements, général Moussa Diawara, IBK et sa famille et faire disparaitre le M5-RFP. Chose faite, le général Moussa Diawara peut dormir tranquille, IBK a mis en place son cabinet d’ancien Chef d’Etat avec tous les privilèges, Karim Keïta se l’a coule douce en Abidjan. Bref un coup d’Etat sans procès, du jamais vu!
D’où la démarcation du peuple, de la transition actuelle. Donc cette surveillance de la transition qui ne doit pas déborder les 18 mois, est un devoir, voire une obligation pour l’Imam Mahmoud Dicko, ex-autorité morale du M5-RFP et parrain du mouvement qui porte son nom, la CMAS, dont le combat a contraint son ami IBK à la démission forcée et à la dissolution de l’Assemblée Nationale.Sollicité par la junte pour prendre la tête de la transition, l’Imam en son temps a décliné l’offre et est retourné dans sa mosquée en espérant que le président Bah N’Daw saura mettre le pays sur la bonne direction. Mais, hélas ! La République n’est pas un laboratoire d’expérimentation, a-t-on l’habitude de dire. Le seul critère d’être un homme intègre suffit-il pour tirer un pays dugouffre ?
Le pays est dans l’impasse totale, presque divisé si l’on y prend garde.
L’après transition est devenu un cauchemar pour le commun des mortels. L’Imam Dicko refuse de s’engager politiquement, alorsqu’il est l’homme prodige dont la carrure de leader naturel, un patriote reconnu, aura l’intelligence nécessaire pour diriger le Mali et le tirer des méandres de la déstabilisation. Or selon certains observateurs,être Imam n’est pas antinomique de la politique, car notre référence et notre maître suprême en islam, le Prophète Muhammad (SAWS) était en même temps père de famille, Imam, Juge et Chef de l’Etat. Donc faire de la politique propre au service de la communauté, c’est de la sunna pour un Imam.
Donc pour prétendre gérer un pays et le refonder, il ne peut avoir meilleur allié que le peuple. Un atout pour l’Imam Dicko. De nos jours, le peuple veut que le Mali reste un et indivisible, que toute l’étendue du territoire soit sécurisé, que les ressources du Mali servent aux Maliens, que l’Etat malien soit fort et soit au service de tous les Maliens. Pour cela les autorités de l’Etat doivent être intègres, patriotes et compétentes.
Le peuple doute et pense que le Mali actuel n’est pas sur cette voie. Et Dicko reste le dernier rempart contre les vautours.
Dans un manifeste publié jeudi, l’imam Mahmoud Dicko lance ni plus ni moins un appel à sauver le Mali. « Sans réaction collective maintenant, écrit-il, l’État qui nous gouverne n’a plus de sens». Ce texte selon les observateurs de la scène politique est une menace voilée à l’encontre du Président de la République Française Emanuel Macron à la veille du sommet du G5 Sahel qui se tiendra bientôt à N’Djamena au Tchad. Un message qui rappelle à la France l’importance de discuter avec les groupes armés. D’un côté et de l’autre côté, un message fort pour rappeler les autorités de la transition à l’ordre à ne défendre que les intérêts du Mali et des maliens et de mettre en veilleuse les agendas personnels et cachés autres que la patrie.
Le mea-culpa le l’Imam…..
Dans ce manifeste, il fait son mea-culpa : « Nul être non plus n’est parfait. Je me suis souvent trompé en soutenant des hommes qui, guidés par des intérêts égoïstes et matérialistes, n’ont pas su incarner le redressement du Mali tant souhaité. J’ai cru, comme en 2013, qu’une participation forte à un projet électoral pourrait, à elle seule, porter l’espoir de résolution de nos problèmes de gouvernance politique et sociale. Je me suis trompé. Je le regrette sincèrement.
Je veux porter ici la voix d’un nouvel élan d’émancipation, d’une urgence à agir, à penser haut et vrai, devant l’histoire pour de nouveaux horizons, avec l’espoir que le génie malien entendra l’écho de cette voix et élèvera à mes côtés, en pèlerin, notre destinée. C’est un acte d’espoir et de paix. Je suis sans agenda caché, ni ambition personnelle ou intérêt partisan, mais je suis inquiet de ce feu qui embrase nos villes et nos campagnes, et qui pourrait, à terme, détruire ‘’le Vivre ensemble’’ dans cette maison commune qu’est le Mali. »En terme clair la grande confiance en IBK et son clan a été galvaudée par le Mandé Massa d’où le regret de l’Imam Dicko, qui souhaite un Mali meilleur, réunifié, réconcilié et émergent.
Appel de l’Imam Dicko….
« La situation est périlleuse….Depuis le 18 août 2020, j’ai laissé ma porte grande ouverte. J’ai inlassablement écouté et observé, mais la situation me paraît trop grave pour que je garde silence. Si nous ne réagissons pas maintenant, activement et collectivement, l’État qui nous gouverne n’a plus de sens. Il faut sauver le pays.
Nous devons agir sans relâche avec les forces vives de la Nation pour la restauration de l’autorité de l’Etat.
Pour ce faire, je m’engage, librement, à me rendre partout où je peux être utile, là où nos citoyens se sentent abandonnés.
Je m’engage à favoriser le dialogue entre tous pour nous réconcilier.
Je m’engage à bâtir des passerelles d’échange entre les acteurs civils et armés, pour remettre au cœur des préoccupations, le vivre ensemble et la confiance entre les communautés. Je m’engage à aller à la rencontre de nos frères et sœurs pour porter la paix dans toutes les régions en fédérant toutes les énergies confessionnelles.
Je m’engage à soutenir toute initiative en faveur du développement en faveur de notre jeunesse.
Je m’engage à contribuer à la construction d’un nouveau pacte républicain entre tous les acteurs maliens.
Il s’agit là d’un appel à un élan de croyance en l’avenir. C’est le chemin que je veux emprunter dorénavant. Je ne souhaite aucun projet de société autre que celui que les Maliens veulent pour eux-mêmes. Je suis à vos côtés. » A-t-il conclu. Donc, le ton est donné et le dernier mot revient au peuple, aux autorités de la transition de jouer la carte de la transparence et de la refondation du Mali car notre pays est le Mali, héritier des grands empires du Soudan Occidental et que nul n’est prophète en son pays.
A.B.D
Source: Journal L’Enquêteur- Mali
« Coup d’Etat sans procès… »
Aujourd’hui, le peuple malien souffre, les perspectives s’amenuisent de jour en jour. De 1992 à nos jours, tous les combats du peuple malien ont été détournés par des pseudos démocrates ou hommes d’Etat. Le peuple n’a jamais exercé le pouvoir réel ou diriger réellement le pays comme le stipule la Constitution malienne et la démocratie multipartiste avec son corollaire de tripatouillage électoral. D’où l’instabilité institutionnelle avec des mutineries et des coups d’Etat insensés. Le dernier épisode en date du 18 août 2020, pour échapper à la justice (verdict populaire) et éviter que le pouvoir ne tombe entre les mains du mouvement contestataire du M5-RFP, le cerveau protecteur du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, avec la ruse, a transféré délibérément le pouvoir à un groupe de jeunes colonels, acquis à sa cause, avec à sa tête le colonel major AssimiGoïta : leur mission principale, prendre le pouvoir en le gardant, protéger le patron des services de renseignements, général Moussa Diawara, IBK et sa famille et faire disparaitre le M5-RFP. Chose faite, le général Moussa Diawara peut dormir tranquille, IBK a mis en place son cabinet d’ancien Chef d’Etat avec tous les privilèges, Karim Keïta se l’a coule douce en Abidjan. Bref un coup d’Etat sans procès, du jamais vu!
D’où la démarcation du peuple, de la transition actuelle. Donc cette surveillance de la transition qui ne doit pas déborder les 18 mois, est un devoir, voire une obligation pour l’Imam Mahmoud Dicko, ex-autorité morale du M5-RFP et parrain du mouvement qui porte son nom, la CMAS, dont le combat a contraint son ami IBK à la démission forcée et à la dissolution de l’Assemblée Nationale.Sollicité par la junte pour prendre la tête de la transition, l’Imam en son temps a décliné l’offre et est retourné dans sa mosquée en espérant que le président Bah N’Daw saura mettre le pays sur la bonne direction. Mais, hélas ! La République n’est pas un laboratoire d’expérimentation, a-t-on l’habitude de dire. Le seul critère d’être un homme intègre suffit-il pour tirer un pays dugouffre ?
Le pays est dans l’impasse totale, presque divisé si l’on y prend garde.
L’après transition est devenu un cauchemar pour le commun des mortels. L’Imam Dicko refuse de s’engager politiquement, alorsqu’il est l’homme prodige dont la carrure de leader naturel, un patriote reconnu, aura l’intelligence nécessaire pour diriger le Mali et le tirer des méandres de la déstabilisation. Or selon certains observateurs,être Imam n’est pas antinomique de la politique, car notre référence et notre maître suprême en islam, le Prophète Muhammad (SAWS) était en même temps père de famille, Imam, Juge et Chef de l’Etat. Donc faire de la politique propre au service de la communauté, c’est de la sunna pour un Imam.
Donc pour prétendre gérer un pays et le refonder, il ne peut avoir meilleur allié que le peuple. Un atout pour l’Imam Dicko. De nos jours, le peuple veut que le Mali reste un et indivisible, que toute l’étendue du territoire soit sécurisé, que les ressources du Mali servent aux Maliens, que l’Etat malien soit fort et soit au service de tous les Maliens. Pour cela les autorités de l’Etat doivent être intègres, patriotes et compétentes.
Le peuple doute et pense que le Mali actuel n’est pas sur cette voie. Et Dicko reste le dernier rempart contre les vautours.
Dans un manifeste publié jeudi, l’imam Mahmoud Dicko lance ni plus ni moins un appel à sauver le Mali. « Sans réaction collective maintenant, écrit-il, l’État qui nous gouverne n’a plus de sens». Ce texte selon les observateurs de la scène politique est une menace voilée à l’encontre du Président de la République Française Emanuel Macron à la veille du sommet du G5 Sahel qui se tiendra bientôt à N’Djamena au Tchad. Un message qui rappelle à la France l’importance de discuter avec les groupes armés. D’un côté et de l’autre côté, un message fort pour rappeler les autorités de la transition à l’ordre à ne défendre que les intérêts du Mali et des maliens et de mettre en veilleuse les agendas personnels et cachés autres que la patrie.
Le mea-culpa le l’Imam…..
Dans ce manifeste, il fait son mea-culpa : « Nul être non plus n’est parfait. Je me suis souvent trompé en soutenant des hommes qui, guidés par des intérêts égoïstes et matérialistes, n’ont pas su incarner le redressement du Mali tant souhaité. J’ai cru, comme en 2013, qu’une participation forte à un projet électoral pourrait, à elle seule, porter l’espoir de résolution de nos problèmes de gouvernance politique et sociale. Je me suis trompé. Je le regrette sincèrement.
Je veux porter ici la voix d’un nouvel élan d’émancipation, d’une urgence à agir, à penser haut et vrai, devant l’histoire pour de nouveaux horizons, avec l’espoir que le génie malien entendra l’écho de cette voix et élèvera à mes côtés, en pèlerin, notre destinée. C’est un acte d’espoir et de paix. Je suis sans agenda caché, ni ambition personnelle ou intérêt partisan, mais je suis inquiet de ce feu qui embrase nos villes et nos campagnes, et qui pourrait, à terme, détruire ‘’le Vivre ensemble’’ dans cette maison commune qu’est le Mali. »En terme clair la grande confiance en IBK et son clan a été galvaudée par le Mandé Massa d’où le regret de l’Imam Dicko, qui souhaite un Mali meilleur, réunifié, réconcilié et émergent.
Appel de l’Imam Dicko….
« La situation est périlleuse….Depuis le 18 août 2020, j’ai laissé ma porte grande ouverte. J’ai inlassablement écouté et observé, mais la situation me paraît trop grave pour que je garde silence. Si nous ne réagissons pas maintenant, activement et collectivement, l’État qui nous gouverne n’a plus de sens. Il faut sauver le pays.
Nous devons agir sans relâche avec les forces vives de la Nation pour la restauration de l’autorité de l’Etat.
Pour ce faire, je m’engage, librement, à me rendre partout où je peux être utile, là où nos citoyens se sentent abandonnés.
Je m’engage à favoriser le dialogue entre tous pour nous réconcilier.
Je m’engage à bâtir des passerelles d’échange entre les acteurs civils et armés, pour remettre au cœur des préoccupations, le vivre ensemble et la confiance entre les communautés. Je m’engage à aller à la rencontre de nos frères et sœurs pour porter la paix dans toutes les régions en fédérant toutes les énergies confessionnelles.
Je m’engage à soutenir toute initiative en faveur du développement en faveur de notre jeunesse.
Je m’engage à contribuer à la construction d’un nouveau pacte républicain entre tous les acteurs maliens.
Il s’agit là d’un appel à un élan de croyance en l’avenir. C’est le chemin que je veux emprunter dorénavant. Je ne souhaite aucun projet de société autre que celui que les Maliens veulent pour eux-mêmes. Je suis à vos côtés. » A-t-il conclu. Donc, le ton est donné et le dernier mot revient au peuple, aux autorités de la transition de jouer la carte de la transparence et de la refondation du Mali car notre pays est le Mali, héritier des grands empires du Soudan Occidental et que nul n’est prophète en son pays.
A.B.D
Source: Journal L’Enquêteur- Mali