Les 556 agents licenciés de la société de gardiennage G4S depuis 2018, dont certains sont devenus fous et d’autres ont perdu leurs épouses, ne sont pas prêts à abandonner le combat. Ils ont animé un point de presse, le dimanche 21 mars 2021 au siège de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), pour parler du calvaire qu’ils traversent depuis leur licenciement et de lancer un appel aux autorités de la transition, principalement au Conseil national de transition, au haut conseil islamique, aux syndicats des magistrats ainsi qu’aux forces vives de la société civile afin qu’ils les aident à être établis dans leurs droits.
« Nous avons été licenciés injustement pour motif de grève par la société G4S Mali avec la complicité de Amadou Diadié Sankaré, le même qui veut être le président du patronat du Mali. Un homme capable d’une telle trahison à l’endroit de ses compatriotes ne mérite pas de briguer un tel poste, mais hélas, tout est possible au Mali à condition d’avoir de l’argent. A cause de ce licenciement, 9 de nos camarades sont morts ; certains ont été abandonnés par leurs femmes, d’autres sont devenus fous. La G4S est une multinationale de droit Sud Africain », a rapporté le secrétaire à l’information du comité CSTM de G4S, Boubacar Sidiki Sacko. Il a fait savoir qu’ils ont l’impression d’être en aventure dans leur propre pays et que les autorités de la transition doivent tout faire pour régler cette affaire qui, selon lui, n’a que trop duré. Mamadou Sidibé, le secrétaire général du comité CSTM de G4S a fait la genèse de la grève qui a abouti au licenciement des 556 agents. Il a noté que tout est parti du non respect des engagements pris par la Direction de G4S Mali en faveur de l’amélioration des conditions de vie de ses travailleurs qui, pour montrer leur désarroi, ont décidé d’observer un mot d’ordre de grève. « C’est a l’issu de cette grève que la direction, en complicité avec certaines sociétés maliennes dont celle de Amadou Diadié Sankaré, a décidé de licencier les 556 agents en 2018. A ses dires certains traversent toutes les difficultés du monde pour joindre les deux bouts. Si la grève est une faute lourde, l’Etat malien aurait licencié tous les travailleurs, car ils ont tous observé au moins un mot d’ordre de grève et la grève est un droit », explique-t-il. Le secrétaire général a lancé un appel aux autorités de la transition, précisément au Conseil national de transition, à la centrale syndicale CSTM, aux organisations de la société civile malienne, aux organisations de défense des droits de l’Homme ainsi qu’au Haut conseil islamique à les aider à mener à bien ce combat. Cheickna Konaté, le secrétaire général adjoint du comité syndical, a, dans ses propos, évoqué le feuilleton judiciaire qui les oppose à la société G4S. Il a informé que l’ancien ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Salif Traoré, qui a été saisi du dossier, a fait savoir qu’aucune société étrangère n’a le droit de faire le travail de la sécurité privée au Mali, si le propriétaire n’est pas de nationalité et que G4S ne dispose pas d’agréments pour faire le travail au Mali. Malgré cette mise au point du ministre, G4S les a licenciés et Amadou Diadié Sankaré est sur le point d’acheter la société G4S pour couvrir les sud africains et les aider à fouler au pied le droit malien sur le territoire malien. « Nous n’abandonnerons pas le combat. Nous nous battrons jusqu’à notre dernière souffle pour nos droits »,a-t-il conclu.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain- Mali
« Nous avons été licenciés injustement pour motif de grève par la société G4S Mali avec la complicité de Amadou Diadié Sankaré, le même qui veut être le président du patronat du Mali. Un homme capable d’une telle trahison à l’endroit de ses compatriotes ne mérite pas de briguer un tel poste, mais hélas, tout est possible au Mali à condition d’avoir de l’argent. A cause de ce licenciement, 9 de nos camarades sont morts ; certains ont été abandonnés par leurs femmes, d’autres sont devenus fous. La G4S est une multinationale de droit Sud Africain », a rapporté le secrétaire à l’information du comité CSTM de G4S, Boubacar Sidiki Sacko. Il a fait savoir qu’ils ont l’impression d’être en aventure dans leur propre pays et que les autorités de la transition doivent tout faire pour régler cette affaire qui, selon lui, n’a que trop duré. Mamadou Sidibé, le secrétaire général du comité CSTM de G4S a fait la genèse de la grève qui a abouti au licenciement des 556 agents. Il a noté que tout est parti du non respect des engagements pris par la Direction de G4S Mali en faveur de l’amélioration des conditions de vie de ses travailleurs qui, pour montrer leur désarroi, ont décidé d’observer un mot d’ordre de grève. « C’est a l’issu de cette grève que la direction, en complicité avec certaines sociétés maliennes dont celle de Amadou Diadié Sankaré, a décidé de licencier les 556 agents en 2018. A ses dires certains traversent toutes les difficultés du monde pour joindre les deux bouts. Si la grève est une faute lourde, l’Etat malien aurait licencié tous les travailleurs, car ils ont tous observé au moins un mot d’ordre de grève et la grève est un droit », explique-t-il. Le secrétaire général a lancé un appel aux autorités de la transition, précisément au Conseil national de transition, à la centrale syndicale CSTM, aux organisations de la société civile malienne, aux organisations de défense des droits de l’Homme ainsi qu’au Haut conseil islamique à les aider à mener à bien ce combat. Cheickna Konaté, le secrétaire général adjoint du comité syndical, a, dans ses propos, évoqué le feuilleton judiciaire qui les oppose à la société G4S. Il a informé que l’ancien ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Salif Traoré, qui a été saisi du dossier, a fait savoir qu’aucune société étrangère n’a le droit de faire le travail de la sécurité privée au Mali, si le propriétaire n’est pas de nationalité et que G4S ne dispose pas d’agréments pour faire le travail au Mali. Malgré cette mise au point du ministre, G4S les a licenciés et Amadou Diadié Sankaré est sur le point d’acheter la société G4S pour couvrir les sud africains et les aider à fouler au pied le droit malien sur le territoire malien. « Nous n’abandonnerons pas le combat. Nous nous battrons jusqu’à notre dernière souffle pour nos droits »,a-t-il conclu.
Moussa Samba Diallo
Source: Le Républicain- Mali