Le débat général de la 76e session de l’Assemblée générale de l’ONU a débuté ce mardi 21 septembre par un discours de son secrétaire général, qui a incité les États-Unis et la Chine au « dialogue » et à la « compréhension ».
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général des Nations unies a mis en garde les États-Unis et la Chine contre une nouvelle dégradation du monde déjà « au bord du gouffre ». Antonio Guterres en a appelé à un dialogue entre Washington et Pékin, notamment dans la région du monde la plus scrutée et convoitée en ce moment : la zone indo-pacifique.
Il a tenu à alerter sur le risque d’un monde bipolaire prisonnier des tensions sino-américaines : « Nous sommes confrontés à la plus grande cascade de crises de notre vie, a-t-il relevé. Je crains que notre monde ne se dirige vers deux ensembles différents de règles économiques, commerciales, financières et technologiques, deux approches divergentes dans le développement de l’intelligence artificielle – et finalement deux stratégies militaires et géopolitiques différentes. »
« Nous avons besoin de dialoguer. Nous avons besoin de compréhension. Nous devons investir dans la prévention, le maintien et la consolidation de la paix. Nous avons besoin de progrès en matière de désarmement nucléaire et dans nos efforts communs de lutte contre le terrorisme. Nous avons besoin d’actions ancrées dans le respect des droits humains », a insisté Antonio Guterres.
Une centaine de chefs d’État et de gouvernement sont présents à New York malgré la pandémie de Covid-19, ainsi que des dizaines de ministres. Parmi eux bien sûr, le président américain Joe Biden qui s’exprimait pour la première fois devant l’Assemblée générale de l’ONU, en pleine crise des sous-marins. « Nous ne cherchons pas une nouvelle Guerre froide ou un monde divisé en blocs » mais les Etats-Unis défendront leur place dans le monde « vigoureusement », a-t-il dit.
Source : RFI