Le désamour !!!


Le représentant de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Son Excellence Hamidou Boly, a été déclaré persona non grata au Mali par le gouvernement, compte tenu, de source gouvernementale, de certains de ses agissements qui outre passeraient ses prérogatives. Il a même été sommé de quitter le pays dans les 72 heures qui suivent, le lundi dernier, ce qui présage d’un potentiel bras de fer avec la CEDEAO. De quoi s’est-il mêlé ? Pourquoi cette décision est qualifiée de responsable par une grande partie de la population malienne ? Que va-t-il advenir des relations entre le Mali et cette organisation sous régionale de taille ?
Visiblement, les autorités de la transition politique en place veulent affirmer aux yeux du monde entier la souveraineté retrouvée de la nation malienne. Depuis un moment, le ton avait déjà été donné à travers le discours du Premier ministre devant l’Assemblee générale des Nations Unies en septembre dernier et l’annonce d’un partenariat avec un groupe paramilitaire russe, occasionnant un bras de fer avec l’ancienne métropole. Ces bras de fer avec l’ancienne Métropole et la CEDEAO sont ils véritablement une affirmation réelle de souveraineté nationale et internationale de notre pays ? Pour une grande partie de la population malienne, cela est une évidence.
Les relations entre entre la CEDEAO et les gouvernements des pays membres obéissent à des principes qui dictent des lignes de conduite dont entre autres la non ingérence dans les affaires intérieures des pays. Le diplomate Boly s’est-il ingéré dans les affaires internes du Mali ? Pour le gouvernement oui. Si cette accusation s’avère justifiée, a-t-il commis cette ingérence de son propre chef ou en complicité avec l’organisation sous-régionale? Ces questions méritent d’avoir les réponses claires dans un soucis de transparence et d’éclairage de l’opinion nationale et internationale, compte tenu des conséquences possibles.
On le sait bien, la CEDEAO est une institution sous régionale qui n’a jamais encouragé les coups d’Etat. On le sait aussi bien, cette organisation sous régionale est dirigée par les chefs d’Etats. Ces derniers, généralement ne sont pas avec les peuples majoritairement. Peut-il y avoir d’union entre un régime se réclamant proche du peuple et une organisation proche des élites ? Le pire est-il évitable ?
Les enjeux de la décision du gouvernement de renvoyer le représentant spécial de la CEDEAO sont grands et le Mali y risque gros. Le pays du Président Modibo Kéita pourrait perdre dans ce bras de fer la qualité de membre de la CEDEAO et subir, ce sont les plus gros risques, des sanctions économique et militairement.
De toutes les façons, nul n’est dans les secrets des dieux. Le monde peut aussi s’effondrer pour Hamidou Boly qui peut être accusé de fautes graves.
Alors, « wait ans see » et prions pour l’intérêt suprême de notre pays dans cette affaire !!!

Abdramane Samaké  

Source: Mandéinfos

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