Ukraine: Washington prêt à «soutenir des efforts diplomatiques» pour un cessez-le-feu

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken le 2 mars 2022 à Washington. AP – Elizabeth Frantz

Au septième jour de l’invasion russe en Ukraine, des frappes russes ont touché plusieurs villes dont Kharkiv, Zytomyr et Kiev. La Russie a annoncé avoir pris le contrôle de la ville portuaire de Kherson. De nouveaux pourparlers sont prévus jeudi 3 mars alors que l’ONU a voté la résolution condamnant l’offensive en cours. Le président français lors d’une intervention télévisée a apporté son soutien fraternel au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

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► La Russie accentue ses bombardements sur les villes portuaires mais aussi sur les territoires plus à l’ouest près de la frontière polonaise.
► Le président français Emmanuel Macron s’est exprimé à 20h. Il a apporté son soutien à son homologue ukrainien et a dénoncé une guerre « nourrie d’une lecture révisionniste de l’histoire de l’Europe ».
►L’Assemblée générale des Nations unies a adopté à une large majorité une résolution condamnant l’agression russe en Ukraine.
► Plus de 874 000 réfugiés ont déjà fui les combats, selon un nouveau bilan des Nations unies, un million de personnes sont déplacées à l’intérieur du pays. Aux frontières de l’Ukraine, ils sont des milliers à attendre de pouvoir traverser vers les pays voisins.
► De nouveaux pourparlers sont prévus jeudi 3 mars. 
► Le site de la rédaction russe de RFI
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23h28 : Avant même l’invasion russe, le Maroc a commencé à évacuer ses ressortissants présents en Ukraine. Ce mercred 2 mars, trois vols en provenance de Varsovie en Pologne et de Bucarest en Roumanie ont atteri à Casablanca.
►Guerre en Ukraine: le Maroc se mobilise pour faire évacuer ses ressortissants
23h15 : France 24 a pu recueillir le témoignage de Teresia, une jeune Congolaise, étudiante en Ukraine depuis 2017 confrontée au racisme alors qu’elle fuyait vers la Pologne.

22h56 : Une femme, membre de la mission d’observation dépêchée en Ukraine par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a été tuée dans un bombardement à Kharkov.
22h43 : L’approvisionnement en nourriture et denrées de base est de plus en plus difficile à Kiev, rapporte le correspondante de RFI en Ukraine, Stéphane Siohan, qui a pu constater que les supermarchés étaient en effet vides.
22h30 : Une enquête sur de possibles crimes de guerre commis en Ukraine va être ouverte par la CPI. Cette décision intervient suite à des demandes faites par 39 Etats membres de la juridiction basée à La Haye, aux Pays-Bas. Mercredi matin, par exemple, un bombardement a frappé Zytomyr, une ville de 260 000 habitants, à 150 km à l’ouest de Kiev. Un missile est tombé aux abords d’une maternité faisant au moins trois morts et une dizaine de blessés. 
►Guerre en Ukraine: le procureur de la CPI va ouvrir une enquête

22h00 : La Banque mondiale annonce la suspension de tous ses programmes d’aide à la Biélorussie et à la Russie.
20h58 : Le nombre de civils tués grimpe à 227 ( et 525 personnes blessées ) depuis le début de l’offensive russe, a annoncé l’ONU. Le Bureau des droits de l’homme des Nations unies précise toutefois que ce premier bilan est sans doute sous-évalué en raison des délais pour faire remonter les informations depuis  les zones où les combats sont les plus intenses.
20h32 : À Marioupol, principal port ukrainien de la mer d’Azov (sud-est), les habitants font part d’une situation qui se dégrade « d’heure en heure ». Le centre-ville et les zones résidentielles ont été bombardés. Selon le maire de , les tirs russes ont été ininterrompus pendant 14 heures et les forces russes ont tenté d’empêcher les civils de fuir la zone.
20h00 : Les États-Unis sont prêts à « soutenir des efforts diplomatiques » de l’Ukraine pour obtenir un cessez-le-feu avec la Russie, alors que de nouveaux pourparlers sont prévus jeudi, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. « Nous gardons la porte ouverte pour une issue diplomatique », mais « c’est beaucoup plus difficile d’y parvenir quand les tirs résonnent et les chars avancent », a-t-il dit lors d’une conférence de presse. Le secrétaire d’état américain sera en Europe à partir de ce jeudi 3 mars avec un programme chargé. 

Je vais à Bruxelles où je vais rencontrer nos alliés et partenaires de l’Otan, de l’Union européenne et du G7 pour continuer notre coordination, pour saluer leurs mesures sans précédent afin d’aider l’Ukraine et de faire rendre des comptes à la Russie, et pour réaffirmer notre engagement sur l’article 5 selon lequel une attaque contre n’importe quel membre de l’OTAN est une attaque contre tous. De là, j’irai en Pologne, qui accueille déjà des centaines de milliers de réfugiés ukrainiens […] Et ensuite en Moldavie qui accueille aussi des réfugiés ukrainiens et où la Russie occupe un territoire contre la volonté du peuple depuis des années. Et ensuite j’irai dans les pays baltes, la Lettonie, la Lituanie, l’Estonie, qui font face à une menace renouvelée de la Russie puisque le président Poutine cherche à assurer sa domination sur les anciennes républiques soviétiques

Antony Blinken

19h40 : Le bilan humain de l’invasion russe de l’Ukraine est déjà « ahurissant » et ne va que continuer à s’alourdir, a déclaré mercredi le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Les infrastructures détruites par les frappes russes « ne sont pas des cibles militaires », a-t-il déploré dans une conférence de presse. Blinken a par ailleurs annoncé qu’il se rendra bientôt en Pologne, dans les pays baltes et en Moldavie.
19h03 : Emmanuel Macron apporte son soutien fraternel au président ukrainien Volodymyr Zelensky et dénonce une guerre « nourrie d’une lecture révisionniste de l’histoire de l’Europe ».  « Les jours qui viennent seront vraisemblablement de plus en plus durs », a-t-il prédit, drapeau ukrainien derrière lui. Aux Français, il a tenu à dire qu’il continuait à échanger avec les deux parties et donc avec le président russe, Vladimir Poutine, afin de « le convaincre de renoncer aux armes ». Une stratégie qui repose donc sur le maintien du lien avec la partie russe. « Cette guerre n’est pas un conflit entre l’Otan et la Russie », a-t-il précisé en rappelant le rôle de la Russie lors de la Seconde Guerre mondiale. Par ailleurs, le président français a prévenu des conséquences sur l’économie qu’aurait le conflit en France. « Notre croissance sera immanquablement affectée » par la hausse des coûts, notamment de l’énergie, a-t-il dit. Emmanuel Macron a annoncé enfin un grand sommet européen à Versailles consacré à la Défense, les 10 et 11 mars.

Source: RFI

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