COORDINATION DES MOUVEMENTS DE L’AZAWAD (CMA) : Le temple se vide

Décidément, la saignée au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), l’un des groupes signataires de l’accord pour la paix et la réconciliation, issue du processus d’Alger, se poursuit. La preuve : après la démission d’Idrissa Ag Intagarass, désormais ex-Chef de poste du Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), affilié à la CMA, c’est Moulaye Ahmed Ould Moulaye Rigani, le secrétaire permanent du Cadre stratégique permanent pour la paix, la sécurité et le développement (CSP-PSD) qui vient d’être suspendu de ses fonctions.

« Monsieur Moulaye Ahmed Ould Moulaye Rigani est suspendu de ses fonctions de secrétaire permanent du CSP-PSD. La présente décision qui prend effet à compter de sa date de signature, sera publiée partout où besoin sera ». C’est du moins ce qui ressort de la décision n°05/CSP-PSD/BE/2023, en date du samedi 8 avril 2023, signée du président du CSP-PSD, Alghabass Ag Intalla.
Certes, les raisons de la suspension de ce colonel de la Douane nationale du Mali n’ont pas été mentionnées dans la note du CSP, cependant, cette suspension intervient, quelques jours, après son appel à l’endroit des membres du MAA à soutenir le projet de la nouvelle Constitution.
Pour rappel, dans un communiqué publié, le 28 mars 2023, le CSP-PSD a déclaré son opposition à ce même projet de Constitution.
« Le CSP-PSD rappelle que lors de la dernière Réunion de niveau décisionnel (RND), tenue du 1er au 5 août 2022 à Bamako, le gouvernement à travers les relevés de conclusions signés, avait également pris l’engagement de veiller à la prise en charge intégrale de l’Accord dans la nouvelle Constitution, ceci conformément à l’article 3- chapitre 1-titre I dudit Accord.
Cependant, le CSP-PSD constate avec regret que ledit projet n’enregistre aucune évolution particulière par rapport à la Constitution du 25 février 1992, en matière de dispositions indispensables à la concrétisation des mesures législatives et règlementaires, des engagements politiques et institutionnels pris à l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. Ainsi, les mouvements signataires à travers le CSP-PSD, déplorent cet état de fait et déclarent solennellement ne pas se reconnaître dans ce projet de la nouvelle constitution en son état », indiquait le CSP-PSD.

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Source : l’Indicateur du Renouveau

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