La CEDEAO en faveur d’une option militaire au Niger pour rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir : l’urgence de privilégier le dialogue et les solutions pacifiques

Alors que les chefs d’état-major de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se réunissent au Ghana pour décider de l’option militaire au Niger dans le but de rétablir Mohamed Bazoum au pouvoir après un coup d’État militaire, une question cruciale se pose : les pays membres de la CEDEAO pourront-ils éviter les conséquences désastreuses d’une intervention militaire risquée ? Dans ce contexte, une approche privilégiant le dialogue et les solutions pacifiques apparaît comme essentielle pour la stabilité de la région.

L’ampleur des risques d’une intervention militaire

L’expérience de l’intervention en Libye en 2011, vivement critiquée par de nombreux experts, met en évidence les conséquences imprévisibles d’une telle opération. Une intervention militaire au Niger risque de créer un vide de pouvoir et de favoriser l’émergence de groupes terroristes, menaçant ainsi la stabilité de la région de manière durable.

Une alternative nécessaire : le dialogue et les solutions pacifiques

Face à cette situation délicate, il est primordial pour la CEDEAO de privilégier le dialogue et les solutions pacifiques pour résoudre la crise au Niger. Plutôt que de choisir une intervention militaire risquée, il est essentiel de favoriser le dialogue avec toutes les parties concernées et d’encourager des solutions consensuelles. Cette approche permettrait de préserver la stabilité régionale tout en trouvant une issue pacifique et apaisée à la crise.

Une intervention militaire qui met en danger la vie de Bazoum : manipulation de la CEDEAO par la France pour préserver ses intérêts

Une autre dimension de cette potentielle intervention militaire est la mise en danger de la vie de Mohamed Bazoum. Si la CEDEAO engage des opérations militaires pour le rétablir au pouvoir, il existe un risque réel pour sa vie. Dans ce scénario, il est important de se demander qui prendrait la suite de Bazoum à la tête du Niger. Cette intervention militaire semble donc dépourvue de sens, d’autant plus qu’elle pourrait être perçue comme une manipulation de la CEDEAO par la France pour préserver ses intérêts dans la région.

Il est urgent que la CEDEAO reconsidère son choix en faveur d’une intervention militaire et explore plutôt des solutions pacifiques et diplomatiques pour résoudre la crise au Niger. En privilégiant le dialogue et en cherchant à préserver la vie de Bazoum, la CEDEAO pourrait véritablement contribuer à assurer la stabilité et la paix durables dans la région.

Moussa Danioko

Articles associés