LE PREMIER MINISTRE, DR CHOGUEL KOKALLA MAÏGA, PRESIDANT LES ETATS GENERAUX DE L’ENTRETIEN ROUTIER AU MALI

« J’ENGAGE LE GOUVERNEMENT A METTRE EN PLACE UN DISPOSITIF DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DES RECOMMANDATIONS PERTINENTES DE CES ASSISES »

Le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, a présidé, ce jeudi 14 décembre 2023 au Centre international de conférences de Bamako (CICB), la cérémonie d’ouverture des états généraux sur l’entretien routier organisés, pendant trois jours, sous le thème « Entretien routier : enjeux, défis et perspectives ». « … J’engage le Gouvernement … à mettre en place un dispositif de suivi pour s’assurer de la mise en œuvre des recommandations pertinentes et des propositions concrètes qui seront issues des assises de l’entretien routier, conformément à la vision du Président de la Transition axée sur les 3 « D » : (Défense, Diplomatie et Développement) », a-t-il déclaré.
Avant cette promesse, le Chef du Gouvernement avait souligné qu’il était ravi que le ministre des Transports et des Infrastructures, Mme Dembelé Madina Sissoko, ait fait appel aux anciens chefs du département des routes puisque cela permettra de ne pas commettre les erreurs du passé. Il a ensuite remercié les partenaires techniques et financiers pour leur appui multiforme et les a assurés de la constante disponibilité du Gouvernement à honorer ses engagements dans le cadre des principes du respect de la souveraineté nationale, des choix stratégiques et de la prise en compte des intérêts vitaux du Mali.
Le Premier ministre a ensuite fait l’historique du réseau routier qui, en 1960, était de 4 000 km environ dont 370 km de routes bitumées et 3 630 km de pistes en mauvais état et difficilement praticables. Un réseau embryonnaire qui « en disait long sur l’ampleur des défis à relever ». Il a rappelé que, pour couvrir l’ensemble du territoire d’un réseau d’infrastructures modernes de transport, le Mali a adopté plusieurs plans et politiques de développement économique et social dont la Déclaration de politique générale adoptée en novembre 1993 afin d’assurer la préservation du patrimoine routier par une lutte efficace contre la surcharge des véhicules lourds de transport de marchandises, l’amélioration et la réorganisation complète de l’entretien routier et la mise en place de mécanismes appropriés pour en garantir le financement pérenne.
Dr Choguel Kokalla Maïga a estimé que la tenue des assises permettra d’approfondir la réflexion sur ce cadre juridique et institutionnel et d’évaluer les performances de la stratégie et du système de gestion. « Il vous appartiendra … de poser un diagnostic sans complaisance de l’entretien routier, au prix d’une remise en cause des habitudes néfastes constatées et des acquis engrangés, afin de prendre en charge, opportunément, les préoccupations de nos concitoyens…».
S’adressant au ministre, il a insisté sur son rôle de supervision déterminant dans le respect des délais de réalisation des infrastructures et la qualité des travaux et sur son pouvoir de sanction à l’égard des entreprises et des bureaux de contrôle défaillants. Il a enfin exhorté les acteurs à faire preuve de loyauté, de professionnalisme et les a invités « à prêter une oreille attentive aux préoccupations et aux récriminations des usagers …». Usagers qu’il a encouragés à exercer leur mission de veille citoyenne et de protection des travaux d’entretien routier.
Par ailleurs, circonstance oblige, suite aux attaques terroristes perpétrées contre le camp militaire de Gao, les bateaux Tombouctou et Firhoun et les villes de Bamba et Bourem, le Premier ministre a exhorté les Maliens à ne pas tomber dans la provocation face à la guerre « physique et communicationnelle » engagée par les terroristes. Un cri de cœur que le ministre des Transports et des Infrastructures avait lancé auparavant. Madina Sissoko avait, en effet, déclaré qu’il s’agissait d’une « guerre imposée par les puissances étrangères perfides et sournoises, mues exclusivement par leurs intérêts matériels sordides … dans le dessein funeste de disloquer l’Etat souverain du Mali et de faire main basse sur ses richesses » et rendu un vibrant hommage aux Forces armées et aux martyrs civils et militaires tombés sur le champ de l’honneur.
Le ministre a remercié le Premier ministre « qui a toujours prêté une oreille attentive aux préoccupations » de son département avant d’évoquer la sauvegarde du patrimoine routier, les difficultés rencontrées et de souligner que les thématiques des assises permettront d’échanger, « dans un cadre participatif et inclusif, sur les voies et moyens de préserver les routes ». Ces thématiques portent sur la gestion du réseau routier, le financement de l’entretien routier, la passation des marchés publics et l’exécution des travaux d’entretien routier. Madina Sissoko a assuré le Premier ministre de l’engagement résolu de son département à assumer ses responsabilités et de sa disponibilité à mettre en œuvre les recommandations des états généraux.
Le représentant des partenaires techniques et financiers, quant à lui, il a eu ce mot juste : « La route du développement passe par le développement de la route ».

CCRP

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