TRAVAUX D’AMENAGEMENT DE LA ROUTE AEROPORT DE GAO-ROND POINT GOUVERNORAT

Le cri de cœur  du maire Boubacar Farka, la touche du DG de l’AGEROUTEMohamed Attaher ag Hamani   

 La politique de désenclavement tel que prônée par le président IBK dans son projet de société  » Ankaa Maliba bé kataagné » reste un vain mot en tous cas, aux yeux de la population de Gao. D’abord la ville de Gao est coupée du reste du Mali depuis Sevaré car , la route est totalement dégradée et laissée à la merci des bandits armés qui , à leur passage dépouillent tous les passagers de leur téléphone, argent et objets de valeur. Ensuite vient s’ajouter le projet de construction de la voie Aéroport rond-point Gouvernorat qui, aujourd’hui s’est’ transformé en vrai cauchemar, dû au manque de considération que l’État porte à la vie des citoyens de la région de Gao.

 . » La saison pluvieuse s’annonce, les travaux sont bloqués depuis 10 mois  » la ville de Gao reçoit généralement des fortes pluies, il  faut  que l’État débloque la situation…. C’est  à travers ces mots que le maire de la commune Urbaine de Gao, lance un cri de cœur à l’endroit des autorités pour mettre fin au blocus financier qui est à l’origine de l’arrêt des travaux du chantier de la voie  aéroports rond-point Gouvernorat.

Financé sur budget national à hauteur de 6 ,5 milliards  de FCFA , le projet concerne la voie Aéroports rond-point Gouvernorat sur ( 7km); la voie Rond-point-Gouvernorat au 1er Pont de la route de Bourem ( 2km) et les voies de drainages des eaux . Ce projet une fois réalisé permettra de désengorger la circulation de la ville de Gao à travers l’accès aux services sociaux (hôpitaux , marchés et écoles ). Ensuite ce sera un coup d’accélérateur au  décollage rapide des activités commerciales, touristiques et culturelles car la ville de Gao est la plus grande ville économique du nord. Elle partage 03 frontières avec les pays voisins (Niger, Burkina et Algérie) . Il faut rappeler aussi que depuis la crise sécuritaire qui a frappée le Nord et  l’absence de  l’administration malienne, la ville est ravitaillée par les produits algériens et nigériens qui ont inondés les rues et les magasins.  Ainsi, le projet est placé sous le pilotage de l’Ageroute qui assure la maîtrise d’ouvrage, plusieurs entreprises, majoritairement locales sont chargées de l’exécution des travaux : SONEF BTP, NOUR BTP, TILEMSI BTP, EGK, ET SAD …..

Selon les textes en vigueur dans l’espace  l’Uemoa, aucune entreprise ne peut entreprendre un coup de pioche sur un projet sans encaisser au moins l’avance de démarrage, hors c’est bien le contraire que ces entreprises tous, citoyennes ont vécues. En effet, il nous revient qu’elles n’ont reçu aucune avance jusqu’à l’heure ou nous mettions cet élément sous presse. Il n’est  pas  exagéré d’applaudir  les responsables de ces entreprises, qui ont usé de tous les moyens, certaines se sont même endettées  pour démarrer les activités. 

A qui la faute? Qui bloque l’argent des entrepreneurs ? Telles sont entre autres des questions auxquelles, seul le 1er ministre Boubou Cissé peut apporter une réponse.

D’après nos investigations, chacune des entreprises de son côté, est arrivée à un niveau d’avancement de plus de 25% sur préfinancement.  Les procès verbaux peuvent en témoigner. Elles ont fournis des factures pour des décomptes, conformément aux conventions signées avec l’AGÉROUTE, mais qui restent sans suite. Du côté de l’AGEROUTE, l’on apprend que le dossier a souffert sous la conduite de l’ex DG, le colonel Traoré, qui exigeait, des dessous de table.  Il n’était pas le seul obstacle, les agents du budget et du trésor aussi sont cités dans cette gymnastique peu orthodoxe. Conséquences sur les activités des populations et sur la santé des enfants et des femmes enceintes. Le ralentissement des affaires, la poussière que provoque le mauvais état de la route.

Les accidents fréquents dus au fait de manque de panneaux de signalisation, la grève des milliers d’ouvriers qui travaillaient  sur le chantier, la menace de la saison pluvieuse qui s’annonce et dont, la quantité d’eau est abondante généralement. Face à ces soucis, le maire de la commune urbaine de Gao M Boubacar Farka n’a pas caché son mécontentement et invite l’État à s’assumer.

 Il conviendrait d’indiquer aussi que tout n’est pas perdu.nos radars  nous renseignent que le nouveau patron de l’Ageroute M /Mohamed Attaher ag Hamani   a décidé de prendre le problème à bras le corps.  Son engagement a été salué par plusieurs  acteurs  qui sont confiants pour la suite. A noter pour finir que dans le cadre des réformes institutionnelles du secteur des Transports, le Gouvernement du Mali a créé par l’Ordonnance n°04-018/P-RM du 16 septembre 2004, ratifiée par la Loi n° 04-061/AN-RM du 08 décembre 2004 l’Agence d’Exécution des Travaux d’Entretien Routier (AGEROUTE)  a pour mission d’assurer la gestion des travaux d’entretien routier exécutés en entreprise. A ce titre, l’Agence est chargée de : élaborer les dossiers d’appel d’offres et les demandes de propositions destinés aux entreprises et bureaux d’études soumissionnaires ;  lancer les offres et attribuer les marchés ; contrôler les travaux exécutés par les entreprises attributaires des marchés ; assurer le paiement des prestations des entreprises chargées de l’exécution des travaux et des bureaux  d’études commis pour la fourniture de services.

Source: RADAR

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