Jusqu’au 11 avril au moins, les plus de 200 000 Polonais travaillant dans les pays alentours devront passer par une quarantaine de deux semaines, dès qu’ils rerentrent sur le sol polonais.
À partir de ce vendredi 27 mars et jusqu’au 11 avril au moins, les plus de 200 000 Polonais travaillant dans les pays alentours devront eux aussi passer par une quarantaine de deux semaines dès qu’ils rerentrent sur le sol polonais. Une galère à venir pour les travailleurs transfrontaliers et les entreprises étrangères employant beaucoup de Polonais.
Avec notre correspondant à Varsovie, Thomas Giraudeau
Une situation compliquée pour certains travailleurs transfrontaliers, notamment à la frontière occidentale avec l’Allemagne, où il faut désormais s’organiser autrement pour limiter la casse.
Il y a quelques jours, Michal Niebudek montrait son contrat de travail au poste-frontière. Maintenant, c’est terminé. Ce trentenaire, employé d’une société allemande dans le secteur du bois, doit désormais rester à la maison s’il veut éviter les deux semaines de quarantaine. « Je peux travailler de chez moi, mais beaucoup de mes collègues sont des ouvriers, ils ne peuvent pas travailler à distance. Alors ils sont libres de choisir s’ils veulent rester ou non côté allemand. Ça va être une période très difficile pour l’entreprise, elle enregistre déjà des pertes. »
En Allemagne, l’aide des pouvoirs publics
Du côté allemand, les Polonais représentent plus de la moitié des travailleurs dans des usines textiles ou automobiles, non loin de la frontière. Alors pour éviter qu’elles soient à l’arrêt, les pouvoirs publics les aident à héberger leurs salariés étrangers.
La ville de Görlitz propose en urgence des solutions aux médecins et infirmiers polonais franchissant chaque jour la frontière pour travailler. Andrea Behr est en charge du développement économique de la ville: « Les hôtels et les pensions avaient fermé, et là elles rouvrent. La clinique de la ville aménage des pièces pour que les soignants Polonais puissent rester. Mais nous ne savons pas combien de temps nous pourrons les retenir. Ils vont tous vouloir revenir chez eux pour les fêtes de Pâques. Qu’est-ce qu’on fera à ce moment-là ? .»
Le week-end de Pâques commence le 11 avril, soit la date jusqu’à laquelle, pour l’instant, les travailleurs transfrontaliers seront mis en quarantaine s’ils rentrent en Pologne.
Source : RFI