Coronavirus : 6,6 millions d’Américains se sont inscrits au chômage la semaine dernière

Les États-Unis ont enregistré près de 10 millions de nouvelles demande d’inscription au chômage en deux semaines, 6,6 millions rien que la semaine dernière. Les économistes avaient prévu une augmentation forte, mais pas à ce niveau record.

Deux fois plus d’Américains ont déposé une première demande d’allocation chômage la semaine passée par rapport à la précédente : 6,6 millions de demandes supplémentaires. À la fin de la troisième semaine de mars, un premier record hebdomadaire avait été battu avec 3,3 millions de nouvelles demandes d’allocations chômage.

Ce chiffre déjà exceptionnel risque de continuer à augmenter, car l’assurance chômage a encore de nombreux dossiers en attente de traitement. Une augmentation aussi rapide est sans précédent. En deux semaines, les États-Unis ont enregistré autant de nouveaux demandeurs d’emploi que pendant les six premiers mois de la crise de 2008.

La presque totalité des inscriptions sont liées au Covid-19

Sans surprise en revanche, la presque totalité des inscriptions sont liées au Covid-19. Et le plan de relance ratifié vendredi dernier par Donald Trump devrait avoir pour effet de gonfler les rangs des demandeurs d’allocation puisque des personnes qui n’y avaient pas droit jusqu’à présent peuvent désormais y prétendre. C’est le cas des travailleurs indépendants ou à temps partiel qui peuvent désormais prétendre à des allocations, du fait de la loi passée en urgence pour soutenir l’économie, le cas également des personnes malades ou en quarantaine.

Autre indicateur de l’emploi aux États-Unis, le taux de chômage pour le mois de mars sera publié vendredi. Les analystes anticipent un taux à 4% contre 3,5% en février. Un chiffre qui ne reflètera sans doute pas la crise provoquée par le coronavirus. Ses véritables effets pourraient ne se faire ressentir qu’en avril sur cet indicateur.

Les licenciements ont été particulièrement rapides dans les petites entreprises qui ne bénéficient pas de la trésorerie suffisante pour maintenir les salaires de leurs employés, rapporte Anne Corpet, la correspondante de RFI à Washington. Mais les industries ont également réduit leurs effectifs, avec des pertes d’emploi massives dans les secteurs du transport et du tourisme.

Source : RFI

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