Face à la gravité de la situation, l’association a invité les autorités à « établir des dispositifs de sécurité dans les cercles de Bandiagara, Bankass, Douentza et Koro pour sécuriser les personnes et protéger leurs biens, et à apporter un appui humanitaire aux nombreux déplacés internes ».
37 morts en deux semaines dans les cercles de Bandiagara et Bankass !
Plusieurs villages ont été rayés de la carte du Mali dans les cercles de Bandiagara et Bankass dans ces deux semaines. Des dizaines de paisibles citoyens ont été tués lors des attaques. Selon le communiqué du Gouvernement, ces différentes attaques ont été dirigées contre les communautés des cercles de Bandiagara et de Bankass, en particulier celles des villages situés dans les communes de Baye et Ouenkoro. « Les hameaux de Léri, Téri et Tolé ainsi que les villages de Ouro-Saye, Gouari, Kourou-Kanda et Mandé-Kanda rallongent désormais la liste de nos cités martyres », lit-on dans le communiqué. Le même communiqué précise que les deux dernières attaques ont enregistré « des pics de violences avec respectivement quinze (15) et vingt-deux (22) morts ». Il a ainsi condamné « ces violences inhumaines et répétées ciblant de façon indiscriminée, les Forces Armées et de Sécurité, les populations civiles, le bétail, les greniers, les véhicules de transport et les habitations ».
Pourquoi un communiqué tardif du Gouvernement ?
Le gouvernement malien, il faut le dire, a été indifférent, durant des jours, aux différentes attaques contre les villages et hameaux au pays dogon. Certains de ces villages mentionnés dans son communiqué ont été attaqués il y a plus d’une dizaine de jours. Mais il lui (Gouvernement) fallu tout ce temps pour produire un simple communiqué de condamnation. Sur les réseaux sociaux, les ressortissants du pays dogon ont dénoncé le silence du Gouvernement sur les différentes attaques terroristes. Même si sa sortie est à saluer pour beaucoup de citoyens, elle a, quand-même, été tardive.
Il faut rappeler que ledit communiqué a été produit juste le lendemain de la rencontre entre le premier ministre Boubou Cissé et le représentant spécial de l’ONU au Mali, chef de la Minusma, Mahamat Salah Annadif sur la question de la crise sécuritaire dans les régions du centre. Le Gouvernement a-t-il été interpellé par la Minusma par rapport à son silence sur les différentes attaques ? En tout cas, sa réaction après un long silence assourdissant n’est pas gratuite.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS