Les nouvelles formes de revendication démontrent jusqu’où les initiateurs sont prêts à aller. Mettre la pression pour contraindre les dirigeants à changer positivement, tel doit être en temps normal le leitmotiv des révoltés. Mais, la récente sortie des fidèles du chérif Mahmoud Dicko et acteurs politiques de l’opposition prouve qu’ils veulent aller loin cette fois-ci. Comme ils le confirment à haute voix, l’objectif recherché est la démission du Président de la République. Beaucoup de maux sont égrenés pour la circonstance.
Ce que les contestataires n’évoquent pas, c’est l’alternative rationnelle qu’il faut pour redresser la barre. Faire partir IBK pour le remplacer par qui ? Les propositions de sorties de crise … ? voilà quelques interrogations qui méritaient des réponses claires.
Contester, c’est un droit constitutionnel. Nous sommes tous unanimes aussi que ça ne va pas au Pays. Mais ces remarques sont-elles suffisantes pour chasser un président ‘’ démocratiquement élu’’ ?
Les révolutionnaires doivent comprendre que le Mali n’a plus droit à l’erreur. Pour preuve, ils doivent se rappeler des conséquences du coup d’État de 2012. L’euphorie a été sanctionnée par la pire désolation.
Aujourd’hui, les maux sont nombreux et méritent un sursaut national. Mais, ce n’est pas une raison valable pour déposer un Président quel qu’en soit son défaut. Car son départ volontaire ou forcé pourrait se solder à des conséquences lourdes mettant à l’arrêt toutes les initiatives de résolution de la crise. Et ce vide constitutionnel donnera probablement lieu à une bataille rude de positionnement entre politiques et autres acteurs de la société civile pour prendre les rênes de la gouvernance. Du coup, ils oublieront la République au profit des desseins sordides.
Cette inquiétude à ne pas épargner laissera un boulevard aux ennemis de la République pour affaisser le peu qui reste en termes d’autorité de l’État.
Les groupes armés de la CMA sont une raison évoquée pour exiger le départ d’IBK, mais qu’ils sachent que cela renforcera davantage ces groupes signataires de l’accord d’Alger. Ils sont en position de force de nos jours et leur cas se gère avec philosophie et non par la force. Oublient-ils qu’ils ont pactisé avec les djihadistes en 2012 pour prendre les trois régions du nord ?
Oublient-ils aussi qu’il a été démontré plusieurs fois que ces groupes sont en collusion avec ces mêmes forces du mal qui écument le nord et le centre du pays ?
Sortir vendredi 5 juin pour manifester leur ras le bol est une bonne chose ; mais de là à exiger la démission du Président n’est pas un acte soutenable. S’ils ne voulaient pas d’IBK, la présidentielle de 2018 était l’occasion idéale pour empêcher sa réélection. Le coup de force conduit toujours au pire et les initiateurs ont toujours mal fini.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays
Ce que les contestataires n’évoquent pas, c’est l’alternative rationnelle qu’il faut pour redresser la barre. Faire partir IBK pour le remplacer par qui ? Les propositions de sorties de crise … ? voilà quelques interrogations qui méritaient des réponses claires.
Contester, c’est un droit constitutionnel. Nous sommes tous unanimes aussi que ça ne va pas au Pays. Mais ces remarques sont-elles suffisantes pour chasser un président ‘’ démocratiquement élu’’ ?
Les révolutionnaires doivent comprendre que le Mali n’a plus droit à l’erreur. Pour preuve, ils doivent se rappeler des conséquences du coup d’État de 2012. L’euphorie a été sanctionnée par la pire désolation.
Aujourd’hui, les maux sont nombreux et méritent un sursaut national. Mais, ce n’est pas une raison valable pour déposer un Président quel qu’en soit son défaut. Car son départ volontaire ou forcé pourrait se solder à des conséquences lourdes mettant à l’arrêt toutes les initiatives de résolution de la crise. Et ce vide constitutionnel donnera probablement lieu à une bataille rude de positionnement entre politiques et autres acteurs de la société civile pour prendre les rênes de la gouvernance. Du coup, ils oublieront la République au profit des desseins sordides.
Cette inquiétude à ne pas épargner laissera un boulevard aux ennemis de la République pour affaisser le peu qui reste en termes d’autorité de l’État.
Les groupes armés de la CMA sont une raison évoquée pour exiger le départ d’IBK, mais qu’ils sachent que cela renforcera davantage ces groupes signataires de l’accord d’Alger. Ils sont en position de force de nos jours et leur cas se gère avec philosophie et non par la force. Oublient-ils qu’ils ont pactisé avec les djihadistes en 2012 pour prendre les trois régions du nord ?
Oublient-ils aussi qu’il a été démontré plusieurs fois que ces groupes sont en collusion avec ces mêmes forces du mal qui écument le nord et le centre du pays ?
Sortir vendredi 5 juin pour manifester leur ras le bol est une bonne chose ; mais de là à exiger la démission du Président n’est pas un acte soutenable. S’ils ne voulaient pas d’IBK, la présidentielle de 2018 était l’occasion idéale pour empêcher sa réélection. Le coup de force conduit toujours au pire et les initiateurs ont toujours mal fini.
Boubacar Yalkoué
Source: Le Pays