Une dizaine de proches de l’ex-Premier ministre et ancien chef rebelle Guillaume Soro, candidat à la présidentielle d’octobre en Côte d’Ivoire, ont été libérés mercredi 23 septembre, a appris l’AFP auprès de leurs proches.
“Enfin nous sommes libres et ce n’est qu’une liberté provisoire”, a écrit le député Loukimane Camara dans un SMS à son épouse, qui l’a transféré à l’AFP.
L’entourage de Guillaume Soro, en s’appuyant sur un document signé du doyen des juges d’instruction qui fait état de plusieurs autres libérations, évoque “une dizaine de libérations” au total.
Il s’agit d’une liberté conditionnelle, dans le sens où les personnes libérées ne peuvent entrer en contact les unes avec les autres, ni participer à des “meetings”, et doivent se garder de “cyber activisme”.
Une vingtaine de proches de Guillaume Soro, dont cinq députés, avaient été arrêtés en Côte d’Ivoire fin décembre 2019 après le retour avorté de l’ancien Premier ministre à Abidjan. La plupart sont accusés de “tentative d’insurrection”.
Amnesty International avait alors jugé “très suspectes” les poursuites contre Guillaume Soro et ses partisans, “les accusations semblant être motivées par des considérations politiques”.
Le Conseil constitutionnel a rejeté, le 14 septembre, sa candidature à la présidentielle (ainsi que 39 autres des 44 candidatures dont celle de l’ex-président Laurent Gbagbo) mais validé celle du président sortant, Alassane Ouattara, à un troisième mandat controversé.
L’opposition a appelé à la désobéissance civile, accusant le Conseil constitutionnel et la Commission électorale indépendante d’être “inféodés” au pouvoir.
“Mesures d’apaisement”
Un haut responsable du parti au pouvoir avait récemment confié à l’AFP qu’il y aurait “des mesures d’apaisement dans les prochains jours” alors que la tension monte dans le pays. Ces libérations inattendues et sans annonce publique des autorités pourraient faire partie de ces “mesures”.
Longtemps allié du président Ouattara, qu’il a aidé à porter au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Guillaume Soro, qui fut son premier Premier ministre, puis le président de l’Assemblée nationale, s’est ensuite brouillé avec lui, jusqu’à la rupture début 2019.
S’il pouvait concourir, Guillaume Soro, actuellement en France, serait considéré comme un challenger sérieux pour la présidentielle par les analystes politiques.
La crainte de violences meurtrières est forte dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, dix ans après la crise post-électorale née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3 000 morts, après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara.
Des violences, dans le sillage de l’annonce de la candidature du président Ouattara, ont fait une quinzaine de morts en août.
Élu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu’il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d’avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.
La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais le Conseil constitutionnel a estimé que l’entrée en vigueur d’une nouvelle constitution en 2016 avait remis les compteurs à zéro, ce que conteste farouchement l’opposition.
Source: AFP
“Enfin nous sommes libres et ce n’est qu’une liberté provisoire”, a écrit le député Loukimane Camara dans un SMS à son épouse, qui l’a transféré à l’AFP.
L’entourage de Guillaume Soro, en s’appuyant sur un document signé du doyen des juges d’instruction qui fait état de plusieurs autres libérations, évoque “une dizaine de libérations” au total.
Il s’agit d’une liberté conditionnelle, dans le sens où les personnes libérées ne peuvent entrer en contact les unes avec les autres, ni participer à des “meetings”, et doivent se garder de “cyber activisme”.
Une vingtaine de proches de Guillaume Soro, dont cinq députés, avaient été arrêtés en Côte d’Ivoire fin décembre 2019 après le retour avorté de l’ancien Premier ministre à Abidjan. La plupart sont accusés de “tentative d’insurrection”.
Amnesty International avait alors jugé “très suspectes” les poursuites contre Guillaume Soro et ses partisans, “les accusations semblant être motivées par des considérations politiques”.
Le Conseil constitutionnel a rejeté, le 14 septembre, sa candidature à la présidentielle (ainsi que 39 autres des 44 candidatures dont celle de l’ex-président Laurent Gbagbo) mais validé celle du président sortant, Alassane Ouattara, à un troisième mandat controversé.
L’opposition a appelé à la désobéissance civile, accusant le Conseil constitutionnel et la Commission électorale indépendante d’être “inféodés” au pouvoir.
“Mesures d’apaisement”
Un haut responsable du parti au pouvoir avait récemment confié à l’AFP qu’il y aurait “des mesures d’apaisement dans les prochains jours” alors que la tension monte dans le pays. Ces libérations inattendues et sans annonce publique des autorités pourraient faire partie de ces “mesures”.
Longtemps allié du président Ouattara, qu’il a aidé à porter au pouvoir pendant la crise post-électorale de 2010-2011, Guillaume Soro, qui fut son premier Premier ministre, puis le président de l’Assemblée nationale, s’est ensuite brouillé avec lui, jusqu’à la rupture début 2019.
S’il pouvait concourir, Guillaume Soro, actuellement en France, serait considéré comme un challenger sérieux pour la présidentielle par les analystes politiques.
La crainte de violences meurtrières est forte dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, dix ans après la crise post-électorale née de la présidentielle de 2010 qui avait fait 3 000 morts, après le refus de Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite électorale face à Alassane Ouattara.
Des violences, dans le sillage de l’annonce de la candidature du président Ouattara, ont fait une quinzaine de morts en août.
Élu en 2010, réélu en 2015, Alassane Ouattara, 78 ans, avait annoncé en mars qu’il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d’avis en août, après le décès de son dauphin désigné, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly.
La Constitution limite à deux le nombre de mandats présidentiels, mais le Conseil constitutionnel a estimé que l’entrée en vigueur d’une nouvelle constitution en 2016 avait remis les compteurs à zéro, ce que conteste farouchement l’opposition.
Source: AFP