Malgré la répression policière et les arrestations : Le CDR déterminé à obtenir la libération de son porte-parole Ras Bath

Courant vendredi 5 février, la 2èmecaravane que les membres du Collectif pour le développement de la République (CDR) et leurs sympathisants prétendaient tenir à Bamako, capitale du Mali, a été, comme la première caravane, aussi empêchée par les forces de l’ordre. A cet effet, des militants libérés après des arrestations faites pour la circonstance se disent « plus que jamais déterminés » pour la libération de Ras Bath.

Des pick-up remplis des forces de l’ordre avaient pris d’assaut, le vendredi dernier, le quartier général (QG) du CDR. Objectif : empêcher la caravane prévue le même jour, juste quelques heures plus tard. « Au moment où nous étions en train de nous organiser pour la caravane, nous avons remarqué l’arrivée des pick-up remplis des policiers et des gardes qui ont encerclé le QG. Lors de l’entretien qu’ils ont voulu tenir avec nous (responsables de la caravane), les chefs des forces de l’ordre nous ont fait savoir qu’ils n’ont reçu aucun ordre pour la tenue de l’évènement dans leur circonscription territoriale »,a confié un responsable du CDR. Selon lui, les forces de l’ordre ont demandé aux responsables du CDR d’annuler la caravane afin d’éviter des affrontements ou des tirs avec des gaz lacrymogènes. Même si l’objectif recherché était de sillonner les coins stratégiques de Bamako en clamant haut et fort la libération de Ras Bath, les responsables du mouvement ont accepté d’annuler l’évènement, convainquant bien sûr leurs militants. « Aux chefs des forces de l’ordre, nous avons dit qu’il n’y a pas de problème pour l’annulation de notre caravane. Parce que nous nous éloignons de tout ce qui suscite des affrontements, ou trouble à l’ordre public », a-t-il précisé.

Malgré que l’annulation de la manifestation par les responsables, certains militants et sympathisants du CDR ont été arrêtés parce qu’ils portaient simplement des t-shirt ou détenaient des pancartes ‘’Libérez Ras Bath’’ . « Pendant que les militants retournaient à la maison, les policiers et les gardes positionnés au niveau du 3ème Arrondissement ont arrêté nos militants qui avaient la photo de Ras Bath sur leurs motos, voire ceux qui portaient des t-shirts de Ras Bath », a-t-il expliqué. Par ce fait, plus de vingt personnes avaient été arrêtées, d’après lui. Ces militants ont été libérés suite à l’intervention des responsables du mouvement.

Malgré ce deuxième empêchement de caravane suivi des arrestations, les militants du CDR disent être déterminés, selon celui-ci, à poursuivre leur combat jusqu’à la libération du chroniqueur détenu pour « tentative de déstabilisation du pouvoir » par les autorités transitoires. « Ces arrestations ne nous découragent pas. D’ailleurs, les militants arrêtés nous ont confié après leur libération qu’ils sont plus jamais déterminés à se battre jusqu’à la libération de Mohamed Youssouf Bathily », nous a indiqué notre interlocuteur qui a ajouté :  « Cette arrestation est une victoire en soi pour nous. Parce qu’elle veut dire qu’on pèse lourd en réalité. Lors de la première caravane, les forces de l’ordre nous ont bloqué et dispersé via des gaz  au niveau de l’hôpital Gabriel Touré. Mais cette fois-ci, elles nous ont empêché de sortir du QG. Ce qui veut dire qu’elles ont peur de nous quelque part, parce qu’elles ne s’attendaient pas à la mobilisation qu’on avait faite ».

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS



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