France: quand la crise ukrainienne s’invite dans la campagne présidentielle

La Russie et la France sont tombées d’accord ce vendredi 28 janvier sur « la nécessité d’une désescalade » des tensions avec l’Ukraine. Emmanuel Macron a échangé avec son homologue Vladimir Poutine avant de discuter avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Une crise prolongée qui pourrait avoir des conséquences sur la campagne électorale française.

Le président français a échangé pendant plus d’une heure et demie avec Vladimir Poutine ce vendredi 28 janvier. Cet appel faisait suite à des échanges en début de semaine avec l’Américain Joe Biden ou encore avec l’Allemand Olaf Scholz.
L’Ukraine prend de plus en plus de temps dans l’agenda du président Macron, au point de retarder l’entrée en campagne du candidat Macron, analyse notre journaliste au service politique, Anthony Lattier. « Cela ne change rien » sur le calendrier, balaie-t-on dans son entourage, même si d’autres sources mettent en garde face à la « difficulté de jongler entre des déplacements de campagne et la gestion d’une crise internationale », d’autant qu’elle s’ajoute à celle du Covid-19.

Emmanuel Macron, au-dessus de la mêlée

Une aggravation du conflit maintiendrait en tout cas Emmanuel Macron dans une posture de surplomb, au-dessus de la mêlée. « Cela ne va pas le desservir, au contraire ! », anticipe un ministre. « C’est souvent bon pour ceux qui sont au pouvoir », soupire un responsable écologiste alors qu’un proche de la candidate LR Valérie Pécresse craint que le président en profite pour ne pas « rendre des comptes » sur son bilan.
Un chef de l’État à la manœuvre, face à des candidats qui doivent, eux, clarifier leur position vis-à-vis de Vladimir Poutine. Mélenchon, Zemmour, Le Pen : ceux qui sont conciliants avec le chef du Kremlin pourraient être affaiblis par une offensive russe. Eux préféreront dénoncer l’échec de l’Union européenne et celui de la politique russe d’Emmanuel Macron alliant dialogue et fermeté.

Source: RFI

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