Mali : « Aucun permis n’a été attribué à un groupe militaire, Wagner ou pas »

Au Mali, la publication des contrats miniers est partielle. Une chose qui a interpellé la société civile. A l’initiative de la Coalition malienne Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP-Mali), la Direction nationale de la Géologie et des Mines a abrité, ce mercredi 24 août, une rencontre sur « l’état des lieux de la publication des contrats miniers en cours de validité au Mali ».

« Le constat est le même pour tous les partenaires : les contrats miniers sont mis en ligne au Mali sans les avenants », a souligné un participant à la « Rencontre d’échange entre la société civile, la Commission Ad hoc de validation de I’ITIE et la DNGM pour faire le point de l’état des lieux de la publication des contrats miniers en cours de validité au Mali».

La publication des contrats miniers avec les avenants n’est pas un choix, il s’agit d’une exigence légale, a indiqué Abdoul Wahab Diakité, président de la PCQVP. Abdoul Wahab Diakité a révélé aux participants le contenu de l’article 18 du Code minier de 2019 qui stipule : « Toute convention d’établissement conclue entre l’Etat et le titulaire du titre minier, y compris les annexes et les avenants, est publié sur le site web du ministère chargé des Mines ».

« La DNGM n’agit pas en dehors des textes », a rétorqué Mme Karambé Awa Goundiam, directrice de la DNGM. Qui rassure que le service de documentation veillera désormais à l’intégration des avenants dans les contrats avant publication. « Aucun permis n’a été attribué à un groupe militaire, Wagner ou pas », a ajouté la direction nationale de la Géologie et des Mines, en réponse à la question d’un autre participant à la rencontre.

« Pour la PCQVP-Mali, il n’y a pas de sujet tabou sur le secteur minier », a affirmé Abdoul Wahab Diakité. Et la société civile n’est pas muselée, comme pourraient le penser certains partenaires notamment sur les allégations d’attribution de permis miniers à un groupe militaire. « Au Mali, les permis miniers sont attribués à des personnes morales. Qui est derrière ces sociétés n’est pas le problème de la DNGM », a conclu Boureima Djiguiba, Chef du centre de documentation et de l’information de la DNGM.

Mamadou TOGOLA/maliweb.net

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