Dans le cadre de la Journée internationale de la Paix 2018, sous le thème officiel « le Droit à la Paix pour Tous », le Réseau Africain des Jeunes pour les populations et le développement AFriYAN l’AfriYAN Mali, en partenariat et en soutient financier et technique de la Minusma, a organisé du 18 au 20 septembre 2018, à l’hôtel Sheraton, une table ronde de renforcement des capacités des jeunes pour le dialogue et le plaidoyer dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
L’objectif de cet atelier de trois jours est de renforcer les capacités des jeunes leaders (hommes et femmes) afin qu’ils puissent mieux s’impliquer dans le processus de paix et mener une action d’information auprès de leurs bases, ainsi que de plaidoyer auprès des acteurs.
D’entrée de jeu, le Président du Réseau Africain des jeunes pour les populations et le développement AFriYAN, Hafizou Boncana indique que cette table ronde s’inscrit dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la paix, en renforçant les capacités des jeunes. « Nous ne cessons de remercier la Minusma pour son accompagnement sans faille de la jeunesse » dit le président Boncaca et d’affirmer qu’aucun chemin ne pourrait mener à la paix et au développement sans passer par les jeunes. A ses dires, l’objectif de cette table ronde est de sensibiliser les participants sur la Résolution 2250, qui donne une reconnaissance légitime des jeunes dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent. Il y aura à faire le point de la mise en œuvre de l’accord, ainsi que les blocages au niveau des partis signataires ; informer sur l’accompagnement de la Minusma dans la mise en œuvre de l’accord et échanger sur le ODD 16 « justice et paix », renchérit-il. « Nous allons élaborer à la fin de cette table ronde une déclaration de la jeunesse adressée aux acteurs de la mise en œuvre de l’accord » souligne-t-il.
Pour sa part, le représentant du président du Conseil national des jeunes (CNJ), Abdoul Karim Maiga soutient que les jeunes ont le rôle prépondérant à jouer pour l’instauration de la paix. A l’entendre, les jeunes vont être sensibilisés comme avant pour jouer leur partition de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix issu du processus d’Alger. Pour lui, la célébration de ces journées galvanise les jeunes afin que le Mali ait la paix et la réconciliation souhaitées.
Au nom du représentant Spécial du SG des Nations Unies au Mali, Mme Samantha Buonvino, inscrit également cette journée dans le cadre de la célébration du 70e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme et la 36e journée internationale de la paix. Selon elle, cette journée internationale de la paix a été décidée en 1981, en vertu de la résolution 36/67 de l’Assemblée générale des Nations Unies, selon sa Charte, la promotion de la paix fait partie des principaux buts de l’organisation. Elle souligne que l’Assemblée générale a consacré cette journée au renforcement des idéaux de paix, tant au sein des nations et des peuples qu’entre ceux-ci. D’estimer que cette célébration constitue à démontrer l’engagement des jeunes pour la paix et le dialogue inclusif dans l’accompagnement du processus de paix.
Retenons que le Réseau africain des jeunes pour les populations et le développement a été créé en décembre 2005 à Lusaka. Il vise à promouvoir et accroître la participation des jeunes au développement de l’Afrique en renforçant leur capacité de leadership et de plaidoyer, et en favorisant leur participation efficace dans l’élaboration et l’exécution des politiques et programmes à travers les mécanismes nationaux, (sous) régionaux et les institutions gouvernementales. Il est présent dans tous les Etats africains. Au Mali, AfrIYAN est composé par 23 structures nationales de jeunes (hommes, femmes) âgés de 15 à 35 ans.
S.B. TRAORE
