Le satisfecit de l’INPS
Fidele à la tradition, notre pays a célébré à l’instar des autres pays du monde a célébré les journées dédiés à la sécurité au travail. Il s’agit notamment de la célébration de la 23ème journée Africaine des risques professionnels et la 17ème journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail. Les travaux de cette journée se sont déroulés le 30 avril dernier à l’hôtel Sofitel l’Amitié en présence d’éminentes personnalités dont le Directeur Adjoint de l’Institut National de Prévoyance Social(INPS) en la personne de M .Seydou Siaka DIARRA .
Dans notre pays, des études ont montré que, plus de 500 lésions professionnelles sont enregistrées chaque année pour un coût direct de réparation qui dépasse 500 millions de FCFA. D’après une estimation du Bureau International du Travail(BIT), les accidents du travail et des maladies professionnelles causent la mort de deux millions de personnes chaque année et, le risque professionnel est en augmentation du fait de la rapide industrialisation de certains pays développés. D’après cette évaluation, le risque de maladie professionnelle serait aujourd’hui le plus grand danger auquel seraient exposés les travailleurs sur leur lieu de travail. En effet, ces maladies tuent 1,7 million de personnes par an, ce qui donne un rapport de quatre décès causés par une maladie professionnelle pour un décès causé par un accident. Il est aussi à noter qu’en plus des décès liés au travail, il se produit chaque année, près de 268 millions d’accidents du travail non mortels, qui sont suivis d’au moins trois jours consécutifs de congé, sans compter les 160 millions de nouveaux cas de maladies professionnelles qui sont enregistrés chaque année. L’Organisation International du Travail (OIT) a déjà estimé à près de 4 pour cent la part des indemnités et absences du travail dues aux accidents du travail et aux maladies professionnelles dans le PIB mondial. Dans cette dynamique, la probabilité, d’être victime d’un accident du travail dans notre pays reste élevée, soit 3 à 5 fois supérieure qu’en Europe. Il ne s’agit là en effet, que des lésions reconnues par le service de réparation des Accidents du Travail et des Maladies Professionnelles de l’Institut National de Prévoyance Social (INPS) ce, pour seulement le secteur structuré de la production. Aussi face à cet amer constat, il a été instauré à l’urgence au plan national, des cadres de concertation et de réflexions, pour trouver en amont, des moyens de limiter le plus possible, l’exposition des travailleurs aux risques et de sauvegarder la productivité des entreprises gage de tout développement économique et social durable ». Par ailleurs, il est important de rappeler qu’une culture nationale de sécurité et de santé au travail est une culture où le droit à un milieu de travail sûr et salubre est respecté à tous les niveaux, où les gouvernements, les employeurs et les travailleurs participent activement à sécuriser l’environnement de travail par la mise en place d’un système de droits, de responsabilités et d’obligations bien définies. Occasion pour le Directeur General Adjoint de l’INPS d’indiquer au cours de son intervention qu’à l’échelle mondiale,’’ les statistiques sur les accidents du travail, produites par l’Organisation Internationale du Travail (OIT) révèlent que près d’un accident du travail mortel sur cinq (18%) a lieu en Afrique pendant que le continent ne représente que 2% des emplois dans le monde contre 15% pour l’Europe qui enregistre moins de 8% du total des accidents. En outre, la probabilité d’être victime d’un risque professionnel en Afrique demeure 3 à 5 fois supérieure qu’en Europe’’. Ce constat selon lui n’est représentatif que de la dangerosité au travail des entreprises, ces chiffres ne reflètent pas l’exhaustivité des risques encourues. Et d’ajouter que
‘’Ces données nous montrent à quel point les conditions de travail demeurent préoccupantes pour les pays africains en général et notre pays en particulier’’. Dans le même ordre d’idée, M .Siaka a cité dans quelques causes de ces faits qui sont entre autres ‘’l’insuffisance de l’engagement des employeurs dans le processus de prévention des risques au niveau de leurs entreprises respectives, le déficit de ressources humaines qualifiées dans la mise en œuvre des plans de sécurité et santé au travail’’. En poursuivant ses propos, il dira que, les perpétuels changements dans l’organisation du travail alliés au développement de la nouvelle technologie contribuent à créer de nouveaux dangers dans la chaine de travail au sein des différentes entreprises notamment de transformation et minières. ‘’Ce constat au niveau des entreprises est accompagné par l’insuffisance des contrôles de la médecine du travail à cause de l’insuffisance du nombre des médecins dédiés à cette fonction rapporté au nombre d’entreprises installées dans diverses localités’’. Et de préciser que cette situation doit être inversée et la pertinence des choix opérationnels opérés vise à corriger les déficits.
Source: Radar