RÉPERCUTION DE LA CRISE SUR LES HABITANTS


La région de Ménaka enregistre le taux de malnutrition aiguë globale selon le rapport d’OCHA
Du 1er janvier au 1er décembre 2019, quelque 235 448 cas de malnutrition aiguë globale ont été pris en charge sur un total de 241 340 cas dépistés selon le rapport hebdomadaire de la Prise en Charge de la Malnutrition Aiguë publié par la Direction Générale de la Santé et de l’Hygiène Publique.Dans le rapport d’ocha, il ressort que plus de 1 000 écoles étaient fermées à la rentrée scolaire, dans les zones touchées par les conflits . Le nombre de personnes déplacées internes est passé de 80 302 à 199 385 en un an et le Plan de Réponse Humanitaire n’est financé qu’à 49 pour cent dans un contexte où les besoins humanitaires sont croissants. ‘’Globalement les taux de malnutrition aiguë restent élevés dans le nord ‘’ indique le rapport de décembre 2019 de l’organe onusien .
La situation de la malnutrition aiguë reste préoccupante malgré la baisse des taux de malnutrition aiguë révélée par les résultats de l’enquête nutritionnelle et de mortalité rétrospective suivant la méthodologie SMART conduite en septembre 2019. La prévalence nationale de la malnutrition aiguë globale (MAG) chez les enfants de 0 à 59 mois est passée de 11,2 en 2018 à 10 pour cent en 2019 et celle de la malnutrition aiguë sévère (MAS) de 2 pour cent à 1,5. La situation actuelle du pays est au bord des seuils d’urgence tels que définit par l’OMS (>= 10% de MAG et > à 2% de MAS). Concernant la MAS, la situation est particulièrement inquiétante dans les régions de Tombouctou et de Ménaka avec respectivement des taux de 2,5 pour cent et de 2,4 pour cent dépassant ainsi le seuil d’urgence. S’agissant de la MAG, les régions de Tombouctou, Taoudéni, Kidal et Gao se trouvent dans une situation sérieuse, selon la classification de l’OMS, avec des taux qui varient entre 10 et 14,9 pour cent. La région de Ménaka, avec une prévalence de MAG de 15,3 pour cent, a atteint un niveau critique. Toutefois, c’est dans la région de Kidal qu’on observe la détérioration la plus significative des taux de MAG et de MAS. Dans cette région, la prévalence de la MAG est passée de 4 à 11 pour cent de 2018 à 2019 et celle de la MAS de 0 à 1,6 pour cent durant la même période. Les régions de Sikasso, Kayes, Koulikoro, Ségou, Mopti et le district de Bamako présentent quant à elles, des taux de MAG inférieurs à 10 pour cent correspondant à une situation précaire. Dans le rapport de l’enquête, les spécialistes de la nutrition recommandent, entre autres, de renforcer les actions de prévention, le dépistage de masse et les interventions qui augmentent l’accès au traitement en développant davantage la mobilisation communautaire. L’Enquête SMART 2019 a été menée par la Direction Nationale de la Santé à travers la Division de la Nutrition et l’Institut National de la Statistique. Elle a bénéficié de l’assistance soutenue de l’UNICEF, du PAM, de l’OMS et de la FAO.
Rassemblé par A .M

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