Coronavirus : pas facile d’enseigner à distance!

Suite à l’annonce, jeudi soir, par le président Emmanuel Macron de la fermeture dès lundi et jusqu’à nouvel ordre, de toutes les crèches, écoles, collèges, lycées et universités pour limiter la propagation du coronavirus, l’inquiétude grandit chez les parents qui s’inquiètent des conséquences d’une telle mesure. Pour pallier à la fermeture des établissements scolaires, les élèves devront suivre un enseignement à distance.

A virus exceptionnel, conditions d’enseignement exceptionnelles ! Et pour assurer la continuité pédagogique de plus de douze millions d’élèves, de la maternelle au lycée et de plus d’un million et demi d’étudiants à l’université, l’Éducation nationale met à disposition les ressources du Centre national d’enseignement à distance (Cned).

Des ressources disponibles sur la plateforme numérique « Ma classe à la maison », qui comporte deux volets : le premier propose des exercices qui portent sur les programmes de la grande section à la terminale ; le second volet lui, est une sorte de « classe virtuelle » où le professeur fait cours à ses élèves par visioconférence.

Les syndicats s’inquiètent

Autre outil disponible : les espaces numériques de travail (ENT). Ce sont des réseaux propres à chaque établissement et qui sont déjà très répandus dans le second degré, mais beaucoup moins dans le premier. Élèves et enseignants y échangent cours, exercices, mais aussi des messages.

Pourtant, les syndicats s’inquiètent et dénoncent déjà une solution qui renforce les inégalités.  Quid en effet des 5% d’élèves qui ne possèdent pas d’ordinateurs chez eux ou de ceux dont les parents n’ont pas les compétences pédagogiques suffisantes pour donner les cours à la maison ?

« C’est totalement de leur génération »

Cela fait déjà plusieurs années que Dominique Trinephi, professeure d’anglais dans un collège parisien, se sert des outils numériques avec sa classe : compréhension écrite et orale, exercices interactifs.

Pour elle, c’est un fonctionnement particulièrement adapté aux élèves : « C’est totalement de leur génération. Il y a des dates limites pour rendre les devoirs. Sur les sites que j’utilise, je suis prévenue quand les élèves y vont. S’ils n’y vont pas avant l’heure de rendu, ils ont une mauvaise note. Mais avec les élèves, j’ai prévu aussi de monter un groupe WhatsApp. On se voit par vidéo-conférence au moins une fois par semaine. Et ceux qui veulent et ceux qui ont besoin de me contacter peuvent me contacter pendant les heures de la journée, même si ce n’est pas les heures de cours. Ma seule inquiétude, c’est la motivation des élèves quand ils vont revenir ». Car ce ne sont pas des vacances. Pour assurer un suivi pédagogique efficace, les élèves doivent donc aussi rester sérieux et être encadrés à la maison.

Source : RFI 

Articles associés